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Sommet extraordinaire de la CEDEAO à Abuja : Les États suspendus seront situés sur leur sort aujourd’hui

Les chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) tiennent, ce 24 février, à Abuja, au Nigéria, un sommet extraordinaire. Ordre du jour : situation politique et sécuritaire dans la sous-région ouest-africaine. Le Burkina, le Mali, le Niger et la Guinée (Conakry) sont suspendus des instances de la Cédéao. Le Niger, au-delà de la suspension, est sous sanctions. 

La Cédéao va examiner la situation politique et sécuritaire de la sous-région, à Abuja, ce samedi. Les interrogations sont nombreuses, les attentes le sont également. L’instance sous-régionale a sur la table de discussions, l’épineuse question du retrait de trois de ses membres (Burkina Faso, Mali et Niger). Ces trois pays, tous dirigés par des militaires, ont créé en septembre dernier, l’Alliance des États États du Sahel (AES).

La Guinée (Conakry) est également suspendue des instances de la Cédéao suite au pustch de septembre 2021. Le Niger, lui, est sous sanctions de l’institution depuis le coup d’État du 26 juillet 2023. Ces sanctions seront-elles levées ? La question pourrait trouver réponse aujourd’hui. Cela avait été invoqué par les États de l’AES pour claquer la porte à l’Instance sous-régionale, en janvier dernier.

Ph. d’illustration

L’ex-président nigérian, Yakubu Gowon, dernier survivant parmi les pères fondateurs de la Cédéao, a appelé, le 21 février dernier, à la levée des sanctions contre les pays ouest-africains dirigés par des régimes militaires issus de coups d’État.

Concernant le Niger, la Cédéao réclame la libération du Président déchu Mohamed Bazoum.

Même son de cloche chez les avocats de l’ancien Président nigérien. Ces derniers ont adressé une lettre à la Cédéao dans laquelle ils renouvellent leur demande de liberté. Ils demandent notamment aux Chefs d’État d’exiger aux autorités nigériennes sa libération ainsi que celle de son épouse. D’ailleurs, la Cour de la Cédéao avait ordonné en décembre 2023, la remise en liberté du président Bazoum. Demande rejetée par le chef du régime militaire, le Général Tiani, pour qui la libération du dirigeant nigérien « n’est pas à l’ordre du jour ».

Ph. d’illustration

Dans un communiqué daté de ce vendredi, le Conseil de l’ancien président nigérien appelle à “ la responsabilité des États membres” afin d’appliquer les décisions de justice.

Un autre sujet et non des moindres pourrait être abordé ce samedi : la situation politique au Sénégal. L’élection présidentielle, initialement prévue le 25 février, a été reportée.

Le Président sénégalais Macky Sall s’est envolé pour Abuja/@DR

La Cédéao avait alors plaidé pour qu’une nouvelle date soit fixée pour cette élection. Jeudi dernier, le Président Macky Sall a annoncé un “dialogue politique” qui devrait aboutir au choix d’une nouvelle date pour l’élection. Ce dialogue, selon Dakar, va réunir “les forces vives” du pays. Il est prévu ce lundi.

Les 11 membres actifs de la Cédéao ont donc fort à faire. Et les conclusions de ce sommet pourraient donner lieu à une nouvelle carte géopolitique dans la sous-région ouest-africaine.

Lire aussi | Retrait des États de l’AES de la Cédéao: “Le dialogue est toujours possible” (Faure Gnassingbé) 

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