Il est reproché au journaliste de la chaîne française France 24, Wassim Nasr de “tenir des propos s’assimilant à des actes de publicité et de soutien flagrant aux terroristes”. Dans un communiqué lu sur les différentes chaînes de télévision publiques des pays de l’AES (RTB, RTN, ORTM), les Procureurs des pôles judiciaires spécialisés dans les affaires de terrorisme ordonnent l’ouverture d’une enquête contre Wassim Nasr.
Selon les procureurs, les propos du journaliste français “s’analysent pénalement comme pouvant constituer des infractions à la loi pénale”. Son comportement “s’assimile à des actes de publicité et de soutien flagrant aux terroristes et aux actions des groupes armés terroristes sévissant au Sahel”, disent-ils. Et pas seulement : il pourrait s’agir “d’actes d’association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, d’apologie de terrorisme et de complicité d’actes terroristes”.
En effet, “après chaque attaque terroriste contre les pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), le journaliste de la chaîne française France 24 Wassim Nasr tient des propos tendancieux sur le sujet”. Tel est le constat des procureurs des pôles judiciaires spécialisé dans les affaires de terrorisme des pays de l’AES.
Les procureurs évoquent par exemple l’attaque du 17 septembre perpétrée contre l’école de gendarmerie de Faladié. Wassim Nasr a tenu, à ce sujet, des propos tendancieux. “Il avait affirmé être en contact avec les assaillants qui lui communiquaient les objectifs de leurs attaques. Les différentes cibles visées ou atteintes et aussi les bilans humains et matériels y consécutifs”.
Le communiqué cite aussi l’attaque contre la ville de Djibo le 29 novembre 2023 au Burkina Faso. “Le journaliste français avait expliqué le mode opératoire employé par les terroristes pour commettre leur forfaiture en citant des sources propres à lui. Tout en spéculant sur le nombre de victimes”.
“Toute la lumière sera faite sur ces faits graves”, en vue de “mettre les auteurs, les co-auteurs et les complices des actes terroristes hors d’état de nuire”, affirment les Procureurs.
Lire aussi : | Affaire tentative de déstabilisation au Burkina : Le procureur général près la Cour d’appel de Ouagadougou ouvre une enquête