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Retrait des États de l’AES de la Cédéao: “Le dialogue est toujours possible” (Faure Gnassingbé) 

Le Président ivoirien, Alassane Ouattara, a reçu ce 16 février, à Abidjan, son homologue togolais Faure Gnassingbé. Les échanges ont porté sur la situation sociopolitique et sécuritaire dans la sous-région. Ils ont fait une halte sur le départ du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Cédéao. Il est “nécessaire, disent-ils, de réévaluer les stratégies de gestion et de résolution de ces crises”. Ils estiment également qu’une solution par le dialogue est possible. 

Alassane Ouattara et Faure Gnassingbé sont à la recherche de solutions aux crises que traversent les organisations ouest-africaines, notamment la Cédéao et l’Uémoa. 

Réunis à Abidjan ce vendredi, ils ont convenu d’accentuer leurs stratégies sur la concertation et le dialogue. Selon eux, la situation politique dans la sous-région nécessite des échanges, au-delà de ceux menés lors des sommets. Cela, en vue de “trouver des solutions pour un retour à la paix, à la sécurité et à la stabilité dans la sous-région”. 

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“L’Afrique de l’Ouest est un bloc où les choses se sont bien passées jusqu’à très récemment et nous devons tout faire pour que cela continue”, indique le Président Ouattara. 

De son côté, le Président togolais, par ailleurs médiateur de la Cédéao dans la crise nigérienne, décrit des “discussions difficiles”. 

“Les discussions ont été difficiles parce que les problèmes le sont. Notre région n’a jamais connue de telles épreuves; la question du terrorisme nous affecte tous. Quand un pays est affecté, l’ensemble de la communauté est affecté”, déclare Faure Gnassingbé. 

Il aborde, de façon spécifique, la situation des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES). Le Niger est sous sanctions de la Cédéao et de l’Uémoa. Le Burkina et le Mali sont suspendus. Ces pays vivent, selon le Président togolais, des difficultés. 

“Nous sommes préoccupés par la situation humanitaire dans les différents pays”.  La Côte d’Ivoire et le Togo s’interrogent également sur “la nécessité de réexaminer ou réévaluer notre stratégie de gestion et de règlement de ces crises”. 

Préoccupation également concernant le retrait, fin janvier, des États de l’AES de la Cédéao. “Nous croyons qu’un dialogue est toujours possible. Nous ne devons pas arrêter de nous parler tant que nous n’avons pas trouvé de solution”, lance le Président togolais. 

“Nous continuons inlassablement de chercher la solution”. Il mentionne particulièrement le cas du Niger. Ici également, des soucis concernant le Président Mohamed Bazoum mais aussi pour les populations, victimes des sanctions. 

“Ces deux situations sont tristes. D’une part, le Président Bazoum qui est en otage et de l’autre, les populations qui souffrent. Cela ne règle pas le problème (…) Une solution doit être trouvée au sein de l’organisation”, indique le Médiateur de la Cédéao. 

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Il dit avoir espoir qu’une solution soit trouvée, “à la satisfaction de tous”. 

“Il s’agit d’avoir un espace régional qui retrouve la paix, la sécurité et des populations qui vaquent librement à leurs occupations”.

“Quand on parle de la Cédéao des peuples, nous devons être en phase avec ces peuples; on peut avoir des malentendus momentanés, on peut avoir des désaccords, différentes appréciations mais l’objectif reste le même : la paix, la sécurité et surtout la fraternité”, a-t-il conclu. 

Lire aussi | Économie : Les États de l’AES dénoncent une “confiscation des avoirs financiers du Niger”

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