Le débat fait rage suite au soutien affiché de l’Ukraine aux groupes armés terroristes au Nord-Mali. Dans une note conjointe datée du 19 août, les Chefs d’État du Burkina, du Mali et du Niger interpellent, à travers leurs ministres des Affaires étrangères, le Conseil de sécurité des Nations Unies. Ils lui demandent de prendre ses responsabilités face à ce “soutien manifeste de l’Ukraine aux groupes armés terroristes”.
Les ministres des Affaires étrangères de l’Alliance des États du Sahel (AES) “dénoncent et condamnent fermement” ce soutien “ouvert et assumé” de Kiev aux attaques terroristes de Tinzaouatene, au Mali. Ils estiment que le comportement de l’Ukraine encourage le terrorisme international.
L’AES affirme vouloir ainsi prévenir des actions subversives qui menacent la stabilité du Sahel, voire du continent africain.
Le Mali avait déjà manifesté sa désapprobation en mettant fin aux relations diplomatiques avec Kiev. Dans un communiqué daté du 4 août dernier, il a appelé à la responsabilité de la Communauté internationale “face au choix délibéré de l’Ukraine de soutenir le terrorisme dans un contexte mondial où l’unanimité est faite sur l’impératif de combattre ce fléau”.
Cette décision avait été jugée “hâtive” par l’Ukraine.
Les ministres demandent, cette fois, à la Sierra Léone, qui assure la présidence du Conseil de sécurité de l’ONU pour le mois d’août, de plaider en faveur de la situation sécuritaire des pays de l’AES.
Le Président sierra-léonais, Julius Maada Bio, a effectué récemment une visite d’amitié et de travail à Ouagadougou. Il avait promis de “présenter la situation du Burkina Faso au Conseil de Sécurité des Nations Unies les jours à venir”.
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