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Procès du drame à l’aéroport de Donsin : le procureur requiert la relaxe de six prévenus dont l’État burkinabè

Après deux semaines de procès suite au drame à l’aéroport de Donsin, le procureur a requis, ce 7 mars 2023, la relaxe de six prévenus, dont l’État burkinabè et une peine d’emprisonnement de « 12 mois ferme et assortie du sursis à l’amende qui sera prononcée contre eux », à l’endroit de Joseph Traoré, directeur des travaux et de Benjamin Lokossou, chef de chantier. Il a également requis une amende ferme de 2 millions FCFA à l’encontre du groupement GESEB SAS – COGEA international et du groupement Mémo-Excel ingénierie.

Le procureur a conclu à des faits d’infractions non constituées à l’endroit de six prévenus et demandé qu’ils soient relaxés. Il s’agit de l’Etat Burkinabè, de Dieumerci Kambou, Dieudonné Soudré, Lamine Yaoliré, Brahima Tou, Ahmed Ouattara et Gildas Amoussou. « Lokossou a les mains coupables les plus directs de l’incident » selon le procureur. Le chef de chantier Lokossou était chargé de vérifier la qualité des étais métalliques et le système de l’étayage, de tenir une réunion avant le début des travaux. Ce qui n’a pas été fait.

 Joseph Traoré aurait  également dû s’assurer de la qualité des étais et de l’étayage et surveiller les actions de Lokossou, mais cela n’a pas été le cas. L’effondrement de la dalle étant survenue probablement à cause de la mauvaise qualité des étais, le procureur parvient donc à la conclusion que ces deux prévenus doivent rester sous les liens de la prévention.

Pour le Procureur, le but du procès n’était pas de trouver le plus de coupables possibles ni que des gens aillent en prison pour très longtemps, mais ce procès est « une école que nous avons offerte aux acteurs ». Il affirme également que la poursuite enclenchée contre l’Etat burkinabè n’avait pas pour « objectif de le condamner, mais de servir d’alibi d’interpellation ».

Partie civile au procès, la famille de  Cheick Omar Ilboudo (l’une des sept personnes décédées lors du drame) réclame  la somme de 640 millions FCFA à titre de  dommages et intérêts. La famille Ouédraogo, également partie civile au procès, réclame la somme de 30 millions FCFA pour préjudice moral et 50 millions pour préjudice financier à l’endroit de la mère de  Pascal Ouédraogo,  décédé lui aussi sur les lieux de l’incident. La famille réclame également la somme de 10 millions au titre des frais exposés non compris dans les dépens.

Le délibéré du procès est prévu pour le 22 mars 2023.

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