Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a co-animé, le 16 juin, à Dakar, une conférence avec Jean Luc Mélenchon, le leader du parti socialiste gaulois, “La France insoumise”. Il a abordé la situation politique au Mali, au Burkina et au Niger, trois pays regroupés au sein de l’Alliance des Etats du Sahel (AES). Le Sénégal fera “tout ce qu’il faut” pour raffermir, dit-il, les liens et apporter sa solidarité à ces Etats du Sahel.
“Personne n’encourage la commission des coups d’Etat. Mais je refuse d’être de ceux qui analysent les symptômes et qui refusent d’analyser les causes réelles et profondes”, a martelé l’ancienne icône de l’opposition sénégalaise.
Selon lui, les problèmes internes aux pays doivent être réglés par leurs citoyens.
Il dit donc déplorer les “critiques de tout bord de la part des Occidentaux à l’endroit des pays du Sahel”. Le Chef du gouvernement sénégalais affirme ainsi son soutien à ses “frères” de l’AES.
Sonko a également dénoncé une politique du « deux poids deux mesures”.
“Ceux qui condamnent ces régimes sont pourtant enclins à aller vers d’autres régimes qui ne sont pas démocratiques lorsque leurs intérêts s’y trouvent pour négocier du pétrole ou des marchés”, a-t-il déclaré.
Le 5 mai dernier, le président du parti au pouvoir, “Les Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), avait annoncé les convictions de son parti concernant les questions de politique étrangère. “ Le Pastef assumera son option panafricaniste et souverainiste par le renforcement de ses partenariats politiques aux niveaux africain et sous-régional”, avait-il déclaré.
Il avait également projeté une tournée en Guinée Conakry, au Mali, au Burkina Faso et au Niger sans toutefois préciser de date.
Des voyages à forte connotation diplomatiques qui corroborent la politique étrangère du président Bassirou Diomaye Faye.
Ce dernier entend œuvrer au raffermissement des “relations de bon voisinage et de solidarité agissantes” au sein des organisations communautaires. Il s’agit notamment de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).
Dans ce cadre, le Président Faye s’est rendu en Mauritanie, en Gambie, en Guinée-Bissau, en Côte d’Ivoire et au Nigéria.
Arnaud Fidèle Yameogo
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