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Justice/Affaire Vincent Dabilgou : Me  Bougoum jette l’éponge 

 Les conseils de l’ex-ministre, Vincent Dabilgou, ont demandé un renvoi pour que le bâtonnier puisse statuer et dire si  Me Bougoum devrait se déporter du dossier. Après les débats, le tribunal  a pris sa décision: il y a conflit d’intérêt. Me Bougoum   doit se déporter.

Un débat sur la compétence du tribunal à statuer sur le déport de Me Bougoum est alors engagé. Me Bougoum, avocat du NTD, qui avait déclaré se déporter, est revenu sur ses propos. Il demande, cette fois, un renvoi afin que le bâtonnier puisse donner son avis sur l’aspect conflit d’intérêt . « Si conflit d’intérêt il ya , votre juridiction ne relève pas de cela », affirme Me Yamba, membre du conseil de Vincent Dabilgou. Un autre avocat de renchérir à l’endroit du tribunal: «  vous êtes incompétents  pour statuer sur un déport ».

Justice/Affaire Vincent Dabilgou : le procès prend une autre tournure

Pour les conseils de l’ex-DAF, Jean Gabriel Seré, ce débat n’a pas lieu d’être . «Le bâtonnier régule la fonction d’avocat. Mais le tribunal est garant des droits de la défense. Vous êtes qualifiés pour ordonner le déport car vous avez la responsabilité de garantir les droits de la défense », affirme un avocat. « Nous ne nous sentons pas confortable qu’un avocat qui nous a défendus , à qui nous avons produit des pièces sensibles, se retrouve à être notre adversaire. Sa présence est gênante pour nous », ajoute-t-il. 

Le procureur abonde dans le même sens, même s’il a voulu ne pas rentrer dans le débat. « C’est un incident d’audience et je ne vois pas qui d’autre que vous puisse être qualifié pour statuer. Vous êtes bel et bien compétent car il y va des droits de la défense », a-t-il indiqué au tribunal

Les conseils de Vincent Dabilgou ne se laissent pas faire. Me Yamba renchérit : « ce débat touche même à l’essence de la profession d’avocat. L’avocat c’est qui ? », interroge-t-il avant de répondre aussitôt: « c’est celui qui défend A contre B et demain, qui peut défendre B contre A. Mais qui garde sa langue dans sa poche. Nous sommes en train de scier la branche sur laquelle nous sommes assis ».

Après les débats, le tribunal prend acte de l’existence d’un conflit d’intérêt et décide que Me Bougoum se déporte du dossier.

Le Nouveau temps pour la démocratie (NTD), pour lequel il s’était constitué,  n’a donc plus d’avocat. La constitution de Me Bougoum est différente de celle des autres avocats qui, eux, défendent Vincent Dabilgou en sa qualité de ministre au moment des faits et président du parti).  Dabilgou a donc évoqué  la possibilité de trouver un avocat pour son parti. « Les enjeux sont énormes« , a-t-il déclaré.

Le procès reprend le lundi 26 juin.

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