Quatre soldats ont été radiés des effectifs des Forces armées burkinabè. Il est reproché à ces fantassins, des “fautes jugées particulièrement graves”. Des arrêtés ont été signés le 9 février à ce sujet.
“Trafic d’armes, vol et recel de matériel appartenant à l’Armée”. Voici les charges qui pèsent sur les quatre soldats de l’Armée burkinabè.
Deux d’entre eux sont des soldats de 1re classe. Il s’agit de Roger Ouédraogo et Souleymane Nessao.
Les deux autres, Ousséni Tassembedo et Mevis Armel Bamogo, sont de 2e classe.
Les arrêtés, signés par le ministre de la Défense, le Général de Brigade Kassoum Coulibaly, ne précisent pas si les fautes ont été commises ensemble ou séparément. Ils ne mentionnent pas non plus les lieux où ces actes ont été commis.
On note cependant que le Commandant du Bataillon d’Appui et de Protection des Sites a produit un rapport concernant les quatre cas.
Les intéressés ont également été entendus.
L’article 1 des différents arrêtés indiquent que ces décisions ont été prises “en application des dispositions de l’article 104 de la loi n°038-2016/AN du 24 novembre 2016 portant statut général des personnels des Forces armées nationales”.
Chacun soldat est “autorisé à faire valoir ses droits”.
Le Chef d’Etat-Major général des Armées, le Directeur central de l’Intendance militaire et le Directeur central des Ressources humaines et de la Mobilisation sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution de ces différents arrêtés.
Ces dernières décisions portent à six le nombre de soldats radiés depuis le début de l’année.
L’Adjudant-chef Dalibou Savadogo a été radié des Forces armées burkinabè le 31 janvier dernier pour “ faute jugée particulièrement grave”.
Cette faute, selon l’arrêté ministériel, a consisté en “la soustraction frauduleuse de la somme de 2 940 000 francs CFA destinée au paiement de la prime d’opération des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP)”.
Le Président Traoré, dans un décret daté du 5 janvier, a également mis fin aux fonctions du Capitaine Alira Elisée Martial Nayiré “pour faute jugée particulièrement grave”.
Contrairement aux arrêtés portant radiation des quatre autres, le décret concernant le Capitaine Nayiré ne mentionne pas la nature de la faute.