Défense et Sécurité

« Croix du combattant », une distinction honorifique pour les militaires investis dans la lutte anti-terroriste

Le Chef de l’Etat burkinabè, le Capitaine Ibrahim Traoré, a signé le 30 décembre 2022, un décret portant distinction honorifique qui vise à récompenser la bravoure des Forces de défense et sécurité, ceux qui ont été blessés sur le champ de bataille, ceux portés disparus ou morts au combat. Ce décret est publié au Journal officiel du 9 février 2023.

Composé de huit chapitres subdivisés en 49 articles, le décret définit les dispositions générales de la distinction, la description de l’insigne, les modalités d’attribution et les privilèges, la composition du dossier soumis pour cette distinction, le cérémonial de remise de la croix du combattant, le port des insignes, les mesures disciplinaires, le conseil des médailles et enfin les dispositions diverses et finales.

Selon le décret, la “Croix du combattant” est décerné aux Forces de Défense et de Sécurité qui luttent nuit et jour pour la sécurisation du territoire. Il s’agit de ceux présents sur le théâtre des opérations ou qui l’ont été, ceux blessés, disparus ou morts sur le champ de bataille. Les personnes physiques et morales qui ont fortement contribué à la lutte pour la sécurisation du territoire peuvent également bénéficier de la distinction.

 Cette décoration militaire est composée de trois agrafes : l’agrafe de la « bravoure », celle du « blessé » et enfin l’agrafe du « combattant ». A l’article 05 du décret, il est stipulé que « seule la croix du combattant avec agrafe « Bravoure » comporte les échelons hiérarchiques bronze, argent et or ». La “Croix du combattant” à agrafe « Combattant » contient un chiffre qui marque le temps passé au déploiement.

« Quel que soit le nombre d’actes de bravoure à récompenser, il n’est attribué qu’une seule Croix du combattant à la même personne ou à la même unité. Les échelons sont attribués pour être épinglés au ruban de la médaille, au drapeau ou sur le fanion », précise l’article 7 du décret.

Tout militaire en position d’activité ou de réserve, étant engagé dans une opération nationale, spéciale ou en service commandé, ayant été blessé sans s’être volontairement mutilé, est susceptible de recevoir la croix du combattant avec l’agrafe « Bravoure » ou « blessé ».

A titre posthume, tout militaire ayant été en position d’activité ou de réserve, ayant été engagé dans une opération nationale, spéciale ou en service commandé, décédé sur le théâtre des opérations au cours d’une action de combat ou suite à des blessures contractées au cours de ladite opération, ne s’étant pas suicidé est susceptible de recevoir la Croix du combattant. Selon les circonstances du décès, le militaire concerné peut être décoré de la Croix du combattant avec l’agrafe « Combattant » ou avec l’agrafe « Bravoure », échelon « Or ».

L’insigne de la “Croix du Combattant” est une médaille en zamak (un alliage de zinc, d’aluminium, du magnésium et du cuivre – NDLR) de 38 mm de diamètre suspendue à un ruban de 37 mm de large. Elle est décernée par décret du Président du Faso sur proposition du ministre en charge des Armées.

La croix du Combattant relève de la compétence du Conseil de la médaille d’honneur militaire, de la Médaille d’honneur des sapeurs-pompiers et de la Médaille commémorative. Le décret abroge toutes dispositions antérieures contraires, notamment celui n°2019-1368/PRES du 31 décembre 2019 portant création de la “Croix du combattant”.

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