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Lutte contre le terrorisme au Niger : Deux nouvelles médailles pour galvaniser les troupes 

Le président de la Transition nigérienne, Abdourahamane Tiani, a promulgué une ordonnance et signé des décrets instituant deux nouvelles médailles. Cette initiative vise, selon les autorités nigériennes, à “rehausser le moral des Forces armées” dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. La première médaille, celle dite des théâtres d’opérations intérieures, vise à “honorer le personnel des Forces de défense et de sécurité (FDS) déployé sur le terrain, qui ont fait preuve de courage et de dévouement, même au prix de leur santé ou de leur vie”. La seconde, dénommée « Sarauniya Mangou », est une distinction destinée à reconnaître les actes de patriotisme, d’engagement et de sacrifice pour la souveraineté nationale. Tant pour des personnes physiques que morales. L’annonce a été faite par le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) dans un communiqué daté du 23 mai dernier.

La reine Sarauniya reste une figure emblématique de la lutte contre la colonisation au Niger. C’est du reste la conviction du CNSP. 

En 1899, elle a mené, selon les autorités nigériennes, la communauté éponyme dans un combat héroïque contre les troupes coloniales françaises, dirigées par les capitaines Voulet et Chanoine.

Des décennies plus tard, son courage continue d’inspirer les Nigériens, y compris leurs dirigeants. En reconnaissance de son héritage, la médaille “Sarauniya Mangou” a été créée. Le nom Sarauniya Mangou symbolise, selon Niamey, le courage des héros nationaux et étrangers qui ont lutté pour la liberté depuis le 26 juillet 2023, date du coup d’État qui a renversé le Président Mohamed Bazoum.

Cette distinction honore également les citoyens nigériens qui “ont sacrifié leur vie ou subi des dommages physiques et moraux dans la défense de la souveraineté nationale”. Elle reconnaît également les “contributions significatives” de personnalités étrangères dans ce domaine.

La décision d’attribuer la médaille “Sarauniya Mangou” revient au président du CNSP, chef de l’État, sur proposition du Grand Chancelier des ordres nationaux. En consultation avec les autorités nationales, régionales, sous-régionales et locales, précise le communiqué. 

La médaille des théâtres d’opérations intérieures, elle, rend hommage aux forces de défense et de sécurité pour leurs “sacrifices inestimables. Souvent au péril de leur vie, afin d’assurer la paix, la tranquillité et la sécurité des populations”. 

Les autorités de la Transition burkinabè ont initié une expérience similaire. 

Ph d’illustration

Sous la direction du Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré, un décret a été signé le 30 décembre 2022, instituant une distinction honorifique nommée la « Croix du combattant ».

Cette médaille est décernée aux Forces de défense et de sécurité (FDS) pour leur engagement dans la protection du territoire, qu’ils soient sur le terrain, blessés, disparus ou tombés au combat.

Elle est également décernée à des individus et des entités ayant contribué à la sécurisation du territoire.

La médaille comporte trois agrafes : « bravoure », « blessé » et « combattant ». Seule la Croix du combattant avec l’agrafe « Bravoure » peut être décernée avec les échelons hiérarchiques comme le bronze, l’argent et l’or, indique l’article 5 du décret.

De plus, selon l’article 7, une seule Croix du combattant est attribuée à une personne ou à une unité, quel que soit le nombre d’actes de bravoure accomplis.

L’insigne de la Croix du combattant est une médaille en zamak de 38 mm de diamètre suspendue à un ruban de 37 mm de large.

Sa remise est autorisée par décret du Président du Faso sur proposition du ministre des Armées.

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