Le tribunal de grande instance (TGI) Ouaga 1 a décidé, le 29 juillet dernier, de renvoyer ce dossier “pour une bonne administration de la justice”. La présidente du tribunal avait alors indiqué avoir jugé une précédente affaire dans laquelle Siguiré a été condamné. Il devrait donc être jugé par une “autre composition du tribunal”. Et rendez-vous est pris ce 20 août pour ce procès qui focalise les attentions.
L’affaire opposant le bimensuel d’investigation L’Événement à l’écrivain Adama Siguiré sera jugée ce mardi. En substance, Siguiré, qui se présente comme un “soutien du régime de Transition”, est accusé, entre autres, de diffamation et d’injures publiques. Il a déclaré par exemple que l’Événement cherchait à faire échouer la Transition par la propagande et le mensonge. Comparant le journal à la Radio mille collines, un média rwandais ayant alimenté le génocide rwandais en 1994.
Le 24 juin dernier, alors qu’il était appelé à la barre pour apporter les preuves de ses allégations, “l’écrivain professionnel”, comme on l’appelle, avait déclaré que ses affirmations concernant le journal s’inscrivaient dans une logique de “communication de guerre”. Il s’agit d’une “stratégie de communication en réponse à une communication du journal”, avait-il indiqué.
Le procès se déroule en l’absence des responsables du journal. (Mais leurs conseils devraient être présents). Le directeur de publication, Atiana Serge Oulon, a été interpellé le 24 juin dernier, à son domicile, à Ouagadougou. Les raisons sont pour le moment inconnues.
Le fondateur de L’Événement a annoncé, le 13 août dernier, que le journal marquerait “une pause”. Morceau choisi : “Au vu des multiples défis du moment, L’Événement se voit contraint de marquer une pause après cette parution. Gaston Bonheur Sawadogo est chargé d’expédier les affaires courantes et surtout de mettre une cellule d’écoute de recherche et de mise en œuvre d’une solution pertinente, capable d’affronter les défis du moment en l’absence du directeur de publication, Atiana Serge Oulon”.