
La tension monte au Niger. Les nouvelles autorités ont exprimé, il y a quelques jours, leur volonté de poursuivre Mohamed Bazoum pour « haute trahison et atteinte à la sûreté intérieure et extérieure du pays ». Le Secrétariat exécutif du PNDS-Tarayya, le parti de Bazoum, monte lui aussi au créneau. Il dénonce « une pure invention mensongère, puérile et grotesque ».
« Dans son aventure irréfléchie et désastreuse pour le Niger, le preneur d’otages se lance avec perfidie dans un matraquage médiatique à travers le communiqué nº 27 pour porter sans vergogne des accusations graves de haute trahison et d’atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l’Etat sur la personne de SEM Bazoum Mohamed », déclare le PNDS-Tarayya. En effet, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), au pouvoir depuis le 26 juillet, a annoncé le 13 août sa volonté de poursuivre Mohamed Bazoum.
Niger : Bazoum sera poursuivi pour « haute trahison » (CNSP)
Une information à laquelle la CEDEAO a réagi fermement. Pour l’organisation régionale, cette volonté s’assimile à de la « provocation et contredit la volonté prêtée aux autorités militaires de la République du Niger de rétablir l’ordre constitutionnel par des moyens pacifiques ». Une pensée que partage le PNDS-Tarayya. Pour elle, l’accusation portée contre Mohamed Bazoum est une « pure invention mensongère, puérile et grotesque qui n’a aucun fondement et qui reste et demeure une tentative vaine pour empêcher le retour à une vie constitutionnelle normale et la réinstallation de SEM Mohamed Bazoum dans ses fonctions constitutionnelles ».
Elle appelle ses militants « à maintenir la mobilisation et les manifestations ».