L’affaire concernant l’ex-Directeur général de la Nouvelle société sucrière de la Comoé (SN-SOSUCO) a connu son verdict ce 4 juillet. Il est reproché à Séraphin Dembélé des infractions de “faux en écriture publique, usage de faux en écriture publique et blanchiment de capitaux”. Le pôle économique et financier (ECO-FI) du tribunal de grande instance de Bobo-Dioulasso l’a condamné, en première instance, à une peine d’emprisonnement de cinq ans dont deux fermes.
Le Tribunal a également condamné l’ex-DG de la SN-SOSUCO à une amende de 10 000 000 FCFA ferme. Il devra également payer à la SN-SOSUCO, la somme de 12 000 000 FCFA au titre des “dommages moraux et des frais non compris dans les dépens”.
Dans un communiqué publié jeudi, le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) indique que le tribunal a rejeté sa constitution de partie civile.
Il a aussi fixé “la contrainte judiciaire (concernant l’ex-DG de la SN-SOSUCO) à 6 mois de prison”.
Le procès de Séraphin Dembélé fait suite à une plainte déposée par la direction générale de la SN-SOSUCO. Mais aussi d’une dénonciation du Réseau national de lutte anti-corruption des Hauts-Bassins (REN-LAC/Hauts Bassins).
Il est reproché à Séraphin Dembélé d’avoir fabriqué un faux diplôme d’ingénieur des techniques du développement rural. Ce faux diplôme, selon le REN-LAC, aurait été utilisé pour accéder à des postes de nomination.
L’ex-DG aurait également utilisé la somme de 47 513 812 F CFA, issue des salaires obtenus à ces postes, pour créer des entreprises.
Nommé le 7 février 2024 à la tête de la SN-SOSUCO, Séraphin Dembélé avait été suspendu le 13 février puis déposé à la maison d’arrêt et de correction de Bobo-Dioulasso quelques mois plus tard. L’affaire avait alors suscité de vives réactions.
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