Le Chef de l’Etat burkinabè, le Capitaine Ibrahim Traoré, s’est exprimé ce 6 août concernant des rumeurs ayant circulé ces derniers jours sur une présumée tentative de déstabilisation de son régime. “Les informations sont réelles”, a-t-il affirmé lors d’une cérémonie de montée des couleurs au palais présidentiel de Koulouba. Rassurant cependant que la situation a été maîtrisée.
Le Capitaine Traoré dit être bien conscient que de tels projets ne cesseront pas. Cela, dit-il, au regard de la lutte actuelle menée pour la libération du pays.
Selon lui, ces projets de déstabilisation procèdent non seulement d’une guerre communicationnelle alimentée par la désinformation. Mais aussi d’une guerre économique en passant par des plans d’assassinats ciblés et d’attaques lâches au sein des Forces de défense et de sécurité (FDS) et des acteurs de la veille citoyenne.
“Nous avons suivi effectivement le déroulement de leur plan et l’assaut final devrait avoir lieu à travers un recrutement d’agents à l’intérieur de nos rangs. Nous avons contenu la situation”, rassure-t-il. Ajoutant que des personnes ont été arrêtées dans cette affaire de subversion et de projets d’attaques.
Parmi elles, “des FDS en complicité avérée avec des terroristes et des officiers qui manipulent depuis l’extérieur”.
Par ailleurs, le Chef suprême des Armées du Burkina met en garde “les auteurs et commanditaires de ces projets de déstabilisation”. Et invite “le peuple burkinabè à la sérénité”.
“Nous maîtrisons la situation. Nous n’allons pas hésiter un seul instant à agir comme il le faut pour l’intérêt supérieur du Burkina Faso”, a-t-il déclaré.
Dans sa parution du 26 juillet 2024, le bimensuel d’investigation Courrier confidentiel livre des détails de cette affaire. Selon ce journal, des conversations téléphoniques captées par les services chargés de la surveillance du territoire ont commencé à livrer des secrets.
Il précise également que l’arrestation, le 13 juillet, de l’ancien patron du Commandement des opérations du Théâtre national (COTN), le Lieutenant-Colonel Yves Didier Bamouni, et celle du Lieutenant-Colonel Jules Syan font suite à cette nouvelle affaire de tentative de déstabilisation. Dans ses colonnes, le journal révèle les détails d’une communication téléphonique entre le Lieutenant-Colonel Bamouni et un “élément” des Bataillon d’intervention rapide (BIR), captée par les services chargés de la surveillance du territoire.
Affaire à suivre…