Le réseau international justice pour Sankara, justice pour l’Afrique s’insurge du traitement accordé à Djibril Bassolé, en France. Le Réseau estime que les invitations accordées à l’ex-ministre des Affaires étrangères pourraient s’assimiler à une provocation.
« A l’heure où les dirigeants français font mine de s’interroger sur ce qu’ils appellent le sentiment anti-français, une telle attitude apparaît au mieux comme une faute diplomatique, au pire comme une provocation », déclare le Réseau international justice pour Sankara, justice pour l’Afrique à propos des invitations de Djibril Bassolé en France.
Djibril Bassolé a été condamné pour « trahison » le 2 septembre 2019 lors du verdict du procès « coup d’ État manqué de septembre 2015 ». Il a écopé de 10 ans de prison. Pendant qu’il purgeait sa peine, il a eu des problèmes de santé. Il a alors obtenu l’autorisation d’être évacué en France. « Après avoir obtenu deux autorisations prolongeant son séjour, et n’ayant pas obtenu une troisième prolongation, il n’a pas rejoint son pays pour purger sa peine. C’est donc un condamné en fuite que la France accueille sans état d’âme », s’insurge le Réseau.
L’ex-ministre des Affaires étrangères a été plusieurs fois invité dans l’hexagone pour s’exprimer sur des questions d’actualité. « Une première fois dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne, le 26 mai 2023, à l’occasion de la célébration du centenaire de l’Académie des sciences d’outre-mer, et une deuxième fois, le 22 juin 2023, à l’Assemblée nationale », selon le Réseau.
Pour lui, une telle attitude des dirigeants français comme une « provocation » C’est pourquoi, il invite « les députés du parlement, les organisations françaises soucieuses du respect de la démocratie à protester auprès du gouvernement français contre la mansuétude avec laquelle Djibril Bassolé peut continuer à être invité en France pour donner des leçons de paix ».
En rappel, le Général Djibril Bassolé a été invité au Qatar, pendant son séjour en France. Il était chargé de présenter une communication lors du « Global security forum de Doha », tenu du 13 au 15 mars 2023. A cette occasion, il avait préconisé le dialogue avec les groupes armées terroristes.