La Centrale d’achat des médicaments essentiels génériques et des consommables médicaux (CAMEG) a renforcé son dispositif de sécurité. La cérémonie de restitution des “travaux de modernisation des dispositifs de sécurité des plateformes logistiques” a eu lieu ce 1er mars, à Tengandogo, dans la commune de Komsilga. Le nouveau dispositif devrait permettre, selon les responsables de la CAMEG, de réduire considérablement les risques d’incendie.
Deux entrepôts de la CAMEG ont subi des incendies ces dernières années. Affectant les capacités de stockage de la structure.
Elle s’est donc vu obligée de se doter d’un nouveau dispositif de sécurité. Ce dispositif a été recommandé à la suite d’un audit de sécurité et de sûreté, commandité par la CAMEG. Cela permettra de “mieux sécuriser les stocks de médicaments dans l’ensemble des entrepôts et d’assurer la continuité de notre mission de santé publique ”, indique la CAMEG.
L’acquisition et l’installation des équipements de sécurité incendie du site de Tengandogo ont été financées en grande partie par l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID). La plateforme logistique de Tengandogo, grenier des intrants de santé du Burkina, est selon les responsables de la CAMEG, stratégique. Ce site est d’une capacité de stockage de 46 000 m³. Ce qui représente 6 à 9 mois de médicaments au niveau national. Il a subi un incendie de son magasin d’alcool, ravagé par des flammes le 22 avril 2023.
Concernant le nouveau matériel financé par l’USAID, il s’agit notamment de dispositifs de prévention, de détection et de signalisation, d’équipements d’éclairage de sécurité et d’équipements d’extinction. Des affiches d’instruction d’urgence en cas d’incendie ont été également élaborées. Elles sont placées à des “endroits précis du site de l’entrepôt”.
L’objectif principal de la réhabilitation du système de sécurité incendie est de permettre à la CAMEG de stocker, en toute sécurité, les produits pharmaceutiques. Et de protéger le plus grand entrepôt de la CAMEG au niveau central contre les risques d’incendie. Cela a coûté 542 113 038 FCFA à l’USAID.
La CAMEG, elle, a investi dans les dispositifs de vidéosurveillance, de contrôle d’accès et certains éléments de sécurité incendie comme les “murs coupe-feu”, à hauteur de 245 630 946 FCFA.
“Les mêmes travaux de sécurité incendie, contrôle d’accès et vidéosurveillance sont en cours de finalisation dans toutes les agences de la CAMEG. A ce jour, plus de 94% des travaux sont réalisés sur tous les sites, excepté celui de Dori pour des raisons d’accessibilité”, précise la CAMEG. Elle compte, au total, 10 agences dont 8 agences régionales.
Il s’agit, selon Dr Anne-Maryse K’habore, de réduire au maximum, le risque d’incendie.
“Nous avons effectué des travaux de prévention, de détection et d’extinction. Nous nous sommes donné les moyens afin que les incendies n’arrivent plus. Et même si cela arrivait, nous sommes prêts à y faire face”, a-t-elle lancé. Tout le personnel de la CAMEG a été formé, dit-elle, pour l’utilisation des équipements.
“Ce nouveau dispositif nous permet d’avoir un site sécurisé, résilient et qui va résister aux éventuels incendies”, a-t-elle rassuré.
Le dispositif de veille implique également, en plus de la vidéosurveillance, le contrôle des accès des personnes qui fréquentent le site. Cela permet, selon la Directrice générale, d’avoir une traçabilité de toute action sur ce site.
En plus d’avoir pu obtenir un financement pour reconstruire les entrepôts sinistrés grâce à la Banque mondiale, la CAMEG boucle la boucle aujourd’hui grâce à l’USAID avec le renforcement des sites existants, en modernisant notamment la sécurité incendie, la vidéosurveillance et le contrôle d’accès de la plate-forme de Tengandogo, site stratégique de la CAMEG, ainsi que les agences décentralisées.
Tout cela montre que la CAMEG résiliente est toujours à pied d’œuvre, sous le leadership de Dr Anne-Maryse K’Habore, afin de réduire, le plus possible, les risques d’incendies. Et surtout, continuer à remplir sa mission qui est de faire de la santé pour tous une réalité au Burkina Faso.