Les réquisitions de citoyens pour le front, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, sont décriées par certaines organisations. Après le mouvement Servir et non se servir (SENS), c’est au tour du Balai citoyen de s’indigner contre ces pratiques. Dans une déclaration publiée aujourd’hui, il demande aux autorités de mettre fin à ces pratiques. Il exige aussi la possibilité de communiquer avec ses militants, Aboudou Rasmané Zinaba et Bassirou Badjo, réquisitionnés respectivement les 20 et 21 février dernier.
Le Balai Citoyen veut avoir des nouvelles de Aboudou Rasmané Zinaba et de Bassirou Badjo. Il demande ainsi aux autorités de favoriser le contact téléphonique avec ses militants au front. “Leurs familles, leurs proches, femmes et enfants compris, ont besoin d’avoir de leurs nouvelles”, affirme-t-il. Il insiste sur la nécessité de “mettre fin à toute situation similaire impliquant des civils réquisitionnés pour le front et dont les familles n’ont aucune nouvelle”. “Cela fait six mois qu’ils sont privés de communication avec leurs familles et proches”, s’indigne le Balai citoyen.
Autre préoccupation : “clarifier, sans délai, les termes de la réquisition et la durée de mobilisation” de ses militants. Et de tous les autres citoyens “enrôlés de force”. A ce propos, le Balai citoyen souligne que “les Forces de défense et de sécurité (FDS) “bénéficient du droit d’être relevé au bout d’un certain temps de service relativement long”. “Pourquoi ce n’est pas le cas pour nos camarades ?”, s’interroge-t-il
Les réquisitions sont “récurrentes”. Et à ce sujet, le Balai citoyen demande aux autorités de mettre un terme aux “enlèvements, séquestrations et prise d’otage de citoyens”.
Dernières en date : la réquisition de magistrats. Selon le Balai citoyen, il s’agit d’un “détournement de pouvoir”. Car ces réquisitions “ne concernent nullement le maintien de l’ordre public”, n’ont “aucun pouvoir de police administrative” et “ne visent pas à défendre l’intégrité du territoire national”. Elles sont, de ce fait, “manifestement illégales”, affirme-t-il.