L’audience du procès opposant la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B) à l’écrivain Adama Siguiré s’est déroulée ce 26 février, au Tribunal de grande instance Ouaga 1. Ce procès porte sur des publications de l’écrivain. Il affirme par exemple que “la CGT-B et son Secrétaire général confédéral ont reçu de l’argent de l’impérialisme pour déstabiliser la Transition”. Les débats du jour ont porté sur les aspects formels du dossier. La défense estime que la personne ayant remis les quatre actes à Adama Siguiré pour sa comparution n’a pas les qualités requises pour cela. Après les débats, le Tribunal a suspendu le procès. Il reprendra le 4 mars prochain.
Plusieurs heures de débats sur la forme des citations à comparaître.
Selon Me Ahmed Mamane, avocat de la défense, les questions liées aux formes font la beauté du Conseil. Cela constitue, selon cet avocat venu du Niger, une question préalable avant le fond du dossier.
“Nous n’avons pas peur d’aller au fond. Mais pour la beauté du droit, il faut faire d’abord le débat sur la forme”, a-t-il ajouté.
Selon Me Prosper Farama, avocat de la partie civile, l’irrégularité de l’acte n’entraîne pas automatiquement la fin de la procédure judiciaire. La CGT-B pourrait donc régulariser l’acte pour la suite du procès au cas où le Tribunal juge l’acte irrégulier.
Le fond reste l’essentiel du procès, dit-il.
“Adama Siguiré doit apporter les preuves de ses déclarations”, a-t-il indiqué. Il espère ainsi avoir la réponse le 4 mars prochain, date à laquelle est renvoyé le procès.