Le président de la Fédération burkinabè de football (FBF), Lazare Banssé, ne présentera pas sa candidature à l’élection du 31 août prochain. L’annonce a été faite ce 29 juin à travers une note adressée aux acteurs du football national. Il reconnaît que des difficultés ont émaillé les quatre années de son mandat à la Fédération.
“Je vous informe que je ne serai pas candidat à ma succession pour l’élection au poste de président de la Fédération burkinabè de football”, a déclaré Lazare Banssé. Il affirme ainsi vouloir “donner une chance à la réconciliation des acteurs du football burkinabè”.
La FBF a perdu, dit-il, la confiance des supporters et du public sportif. De tous les Burkinabè en général, ajoute-t-il. Mais surtout des plus hautes autorités du pays sous son magistère. Il affirme, sans détour, que son mandat à la tête de la fédération a été parsemé d’embûches. Évoquant par exemple des divisions au sein des membres de la fédération. Et à ce propos, il déplore ce qu’il qualifie “d’inimitiés entretenues à travers des clans”.
En novembre 2023, des clubs ont élevé la voix pour exiger sa démission. La crise était essentiellement liée au refus d’octroyer l’entièreté de la bourse de l’Etat à ces clubs. 25% des bourses avaient été retenus par la fédération pour l’organisation des compétitions des petites catégories. “Ces crises étaient la preuve que les membres ne s’accordaient pas sur la gestion de la structure”, dit-il.
Les divergences à la Fédération ont eu des inconvénients à tous les niveaux, selon Lazare Banssé. Au point de détourner, dit-il, les membres de la FBF de leur objectif.
Selon Banssé, le ministre des Sports s’est engagé pour le développement du football burkinabè. Il a autorisé, entre autres, la mise en place d’un projet de détection et de formation de jeunes footballeurs. Cette décision est, selon lui, une innovation et un grand pas à saluer à sa juste valeur.
Après quatre années passées à la tête de la FBF, il estime avoir de quoi se consoler. “De grandes réalisations ont été constatées malgré la réduction drastique des ressources de la Fédération, indique-t-il.
Sur le plan national, il mentionne des points positifs au niveau des clubs où l’organisation des championnats, toutes ligues confondues, a été effective durant son mandat. Des décisions ont également été prises, dit-il, pour de meilleurs résultats au sein des clubs.
Autre point de satisfaction : la qualification, pour la première fois, de l’équipe féminine des Étalons seniors à une phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN). Il mentionne également des prouesses réalisées dans toutes les disciplines sportives.
Concernant les infrastructures, il fait état de la construction de la salle de conférences comme un grand acquis pour la fédération. Mais aussi la pose de la première pierre pour la construction du siège de la FBF, le 22 juin dernier.
Des souhaits concernant la relève : “Que tous les acteurs du football s’accordent sur un candidat de consensus qui aura l’aval et le soutien de tous”, a-t-il conclu.
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