
Les propriétaires de boutiques, garages de vente de pièces détachées, kiosques et maquis situés le long des rails dans les quartiers Nonsin et Larlé de Ouagadougou se sont réveillés dans la stupeur. En effet, ce 18 mars 2025, une opération de démolition entreprise par le ministère des Infrastructures a été entamée à ce niveau. C’est la Société de gestion du patrimoine ferroviaire du Burkina (SOPAFER-B) qui a lancé cette opération.
Tout ce qui est situé à moins de quatre mètres de la voie ferrée est parti en poussière. L’opération a commencé depuis 7h du matin, à en croire les riverains et les propriétaires, déçus.

Cette opération vise à libérer les abords des voies ferroviaires encombrées par des constructions anarchiques. L’opération a débuté dans le quartier Nonsin mais va toucher également les arrondissements 2, 3, 4 et 8 de la ville de Ouagadougou.
Plusieurs propriétaires de biens démolis reconnaissent cependant avoir été prévenus il y a six semaines. “Ils sont passés nous remettre des convocations afin qu’on se rende à la mairie”, explique Ablassé Compaoré qui poursuit en ces termes : “Nous sommes allés. Sur place, on nous a donné un délai de trois semaines afin que nous puissions libérer les lieux.” Trois semaines passées depuis belle lurette puisque demain, mercredi, cela fera six semaines qu’ils ont reçu l’ultimatum. Il dit alors ne pas en vouloir aux forces de l’ordre mais demande leur indulgence. “La ferraille que nous vendons est très lourde, ce sont des pièces d’engins lourds qui ne peuvent être soulevées à mains nues. Il nous fallait donc louer des grues pour le faire mais à quel prix ? Le marché se fait rare, nous ne vendons presque plus”, se désole M. Compaoré.
Outre le manque de moyens financiers, ces riverains disent déplorer un manque d’endroits où déposer leur matériel. “Où allons-nous partir ?”, se lamentent-ils.
Kouka Olivier Nikièma, lui, avoue que des espaces avaient été octroyés en 2003 sur le site de Yagma mais tout le monde n’a pas eu la chance d’y avoir un mètre carré. “Je suis venu après ça, en 2006”, précise-t-il. C’était donc trop tard.
Issaka Kaboré, lui, aurait préféré que le délai fixé soit d’au moins trois mois. Là, il aurait su quoi faire.
Le kiosque de dame Rokiatou Ouédraogo n’a pas été épargné. Son commerce va en prendre un sacré coup, se lamente-t-elle. “Si on déguerpit nos clients, avec qui allons-nous vendre ?” Il lui faudra pourtant payer le loyer de son kiosque à la fin du mois, payer son employée et s’occuper des dépenses de sa maison.

Certains matériels ont été emportés et les propriétaires se demandent s’ils pourront les récupérer. À quelques mètres de là, un propriétaire terrien du 3e âge, en larmes, suit la scène, accoudé à son portail, totalement impuissant. Yaaba (grand maman en langue mooré), elle, tente, tout comme bien d’autres d’ailleurs, de sauver ce qui peut l’être. “A quoi bon?”, lui demande une de ses petites-filles qui refuse de répondre à nos questions, le visage en larmes.
Sur place, les opérations sont dirigées par la police municipale qui n’a pas souhaité nous en dire davantage.
Bon travail aux forces de l’ordre
En fin, voilà un dirigeant qui a pu commencer à mettre de l’ordre dans mon pays.Il a réussi en si peu de temps ce que d’autres on échouer pendant des années de règne.On attendait depuis longtemps cette bénédiction.
Il faut que les gens sachent que le Burkina nouveau nécessite des sacrifices individuels.C’est pour le bien de tous!!!
C’est les révolutionnaires du 4 août 83 et sa suite qui a amené le désordre dans les villes de ce pays, avant eux, il n’y avait pas un tel laxisme, …
On peut pas faire des omelettes sans casser les oeufs. Bravo aux autorités et beaucoup de courage occupants anarchique