Le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères et celui des Armées affirment, dans un communiqué conjoint, que l’armée française n’a pas libéré de terroristes au Niger. Les autorités nigériennes avaient accusé, plus tôt dans la journée, la France à ce sujet.
« Dans leur volonté manifeste de déstabilisation, ces forces françaises ont fait décoller ce jour 9 août un avion militaire de type A400M de N’Djamena, à 06h01, heure locale. Cet aéronef a volontairement coupé tout contact avec le contrôle aérien à l’entrée de notre espace, de 6h39 à 11h15 locales », avait indiqué le porte-parole du CNSP, Amadou Abdramane, dans un communiqué, ce 9 août. Les militaires à la tête du Niger estiment qu’il sagit d’une violation de l’espace aérien nigérien.
Mais selon la France, « le mouvement aérien réalisé ce jour au Niger a fait l’objet d’un accord préalable et d’une coordination technique avec les forces nigériennes, autorisation confirmée par écrit ».
Les militaires nigériens ont aussi accusé les forces françaises stationnées au Niger, d’avoir mené une attaque contre un camp militaire nigérien et libéré des terroristes. Les autorités françaises réfutent ces accusations. « Aucune attaque contre un camp nigérien n’a eu lieu. Aucun terroriste n’a été libéré par les forces françaises qui luttent contre ce fléau depuis de nombreuses années au Sahel, au péril de la vie de leurs soldats », peut-on lire dans le communiqué conjoint. Les soldats français « sont positionnés au Niger à la demande des autorités nigériennes légitimes, pour lutter contre les groupes terroristes ». Les déclarations des « putschistes » contre la France, constituent, selon le communiqué, « une nouvelle tentative de diversion », au moment où la CEDEAO « multiplie les efforts de médiation afin de restaurer l’ordre constitutionnel » dansce pays.
Léandre Sosthène SOMBIE
