Vingt-trois éléments des Forces armées nigériennes ont perdu la vie le 20 mars dernier, lors d’une attaque terroriste. L’incident s’est produit dans la région de Tillabéri (ouest), précisément dans la zone des trois frontières (Burkina-Mali-Niger). 17 blessés également selon des chiffres officiels. Le gouvernement nigérien a décrété un deuil national de 72 heures vendredi dernier. Dans un communiqué daté de ce 23 mars, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) condamne des “actes lâches” et “exprime son soutien aux familles endeuillées ainsi qu’aux Forces armées”.
La Cédéao dit avoir appris “avec une vive émotion et une grande tristesse”, la mort des 23 militaires nigériens. Une embuscade a été tendue par des terroristes à une unité des forces nigériennes lors d’une opération de ratissage dans l’ouest du pays, près du Mali et du Burkina Faso.
“En cette douloureuse circonstance, la Cédéao voudrait adresser ses condoléances les plus sincères au gouvernement et au peuple nigériens”, indique le communiqué.
L’instance régionale exprime également “son soutien aux familles endeuillées et aux Forces armées”. Elle “condamne, avec la plus grande fermeté, ces actes lâches et barbares”.
La Cédéao “assure les autorités nigériennes de sa ferme volonté de coopérer à la lutte vigoureuse contre le terrorisme et les extrémismes violents dans la Région”.
Ce communiqué de l’institution régionale intervient dans un contexte de crise entre elle et les trois pays de l’Alliance des États du Sahel (AES). Le Burkina, le Niger et le Mali ont annoncé, en janvier dernier, leur retrait de la Cédéao.
Ils reprochent, entre autres, à cette institution, de “ne pas s’impliquer suffisamment” dans la lutte contre l’hydre terroriste.
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