Le Chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim Traoré, a présidé ce 23 janvier, le lancement de la première usine de traitement de résidus miniers, à Ouagadougou. Les parts de cette usine, selon le directeur général de Golden Hand SA, Joachim Marie Emmanuel Tapsoba, sont totalement détenues par des Burkinabè. La technologie de l’usine a également été développée par des ingénieurs burkinabè.
La société Golden Hand SA est particulière. A en croire son directeur général, Joachim Marie Emmanuel Tapsoba, la totalité du matériel a été fabriquée au Burkina. “Le matériel de l’unité, sans exception aucune, a été entièrement conçu et fabriqué par des artisans burkinabè pour extraire les substances précieuses issues des résidus miniers. Aucune machine ici n’a été importée”, dit-il.
Le capital de la société est de 10 000 000 FCFA répartis en 1000 actions. “L’Etat burkinabè, par voie de cession, y détient 40% d’actions. Les soixante autres pour cent (60%) sont détenus par la famille Emmanuel Tapsoba, promoteur du projet”, explique-t-il.
La société emploie 124 travailleurs dont 70 femmes. Elle est la première entreprise spécialisée dans l’extraction des métaux précieux contenus dans les résidus miniers. Sa mise en place participe activement à la préservation des intérêts de l’Etat.
“On exportait et on avait aucune mainmise sur ce qui se passait. C’est une évolution positive”, se réjouit le chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim Traoré.
“Notre pays a clairement décidé de s’affirmer et d’assumer pleinement sa souveraineté dans tous les domaines, en mettant un accent particulier sur le secteur minier. Il est donc apparu, d’une nécessité impérieuse, de trouver des voies et moyens endogènes pour entièrement récupérer, dans la mesure du possible, les métaux contenus dans les résidus miniers de type charbon fin, scories, cendres et concentré acidique”, explique le ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières, Yacouba Gouba.
Les pays voisins invités à se tourner vers le Burkina
“Le Burkina est le deuxième pays en Afrique à développer cette technologie. Elle ne s’importe pas, elle se développe”, relève fièrement le Capitaine Traoré.
Il invite les pays voisins “de l’Afrique de l’ouest et de l’Afrique centrale” à se tourner désormais vers le Burkina Faso pour le traitement de leurs résidus miniers. “Nous avons la technologie pour le faire”, rassure-t-il
Le premier contrat de Golden Hand SA est signé en partenariat avec la société minière Semafo Burkina Faso. Il porte sur 392 tonnes de charbon fin. “Ces 392 tonnes devraient permettre de dégager 5 304 onces d’or, soit environ 165 kg d’or”.
Lire aussi | Burkina Faso : Lancement d’une usine de traitement de résidus miniers demain à Ouagadougou