Dans une note adressée à l’ambassade de France à Ouagadougou, les autorités burkinabè ont annoncé, le 16 avril dernier, l’expulsion de trois citoyens français du territoire burkinabè. Les personnes déclarées “non grata” sont accusées de mener des “activités subversives”. La réaction de Paris ne s’est pas fait attendre. Lors d’un point de presse tenu ce 18 avril, le porte-parole adjoint de France Diplomatie, Christophe Lemoine, dit regretter la décision des autorités burkinabè.
Paris digère mal l’expulsion de ses ressortissants par Ouagadougou.
“La France regrette la décision prise par le Burkina Faso de procéder à l’expulsion de diplomates et personnels français dont certains étaient affectés à l’ambassade de France au Burkina Faso”, a indiqué jeudi, Christophe Lemoine. Il s’agit, dit-il, d’accusations sans fondements.
“Nous rejetons les accusations infondées portées par les autorités burkinabè à l’encontre de ces agents”, a-t-il martelé.
Selon Paris, “le travail de ces diplomates et des personnels de notre ambassade à Ouagadougou s’inscrit pleinement dans le cadre des conventions de Vienne sur les relations diplomatiques et consulaires”.
La France salue par ailleurs “l’engagement et le grand professionnalisme” de ces derniers.
“La décision des autorités burkinabè ne repose sur aucun fondement légitime. Nous ne pouvons que la déplorer”.
Les personnes concernées sont priées de quitter le territoire du Burkina “dans 48 heures” à compter de la réception de la note signée mardi dernier. Aujourd’hui pourrait donc être le deadline au cas où elle a été transmise le même jour. Ont-ils déjà quitté le pays ? Pour l’instant, aucune information n’a circulé concernant la position de ces derniers.