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Cybercriminalité au Burkina : « ANGE Patricia », « Faozia Ouédraogo », « Kadi-Ouedraogo » et « Kadi Belem » au gnouf !

Ce sont des profils sur Facebook. Et ils avaient le malin plaisir de faire « miroiter une relation amoureuse » à leurs « futures » victimes. C’est beau, c’est excitant mais attention : si vous franchissez le pas, vous pourriez perdre des plumes. Certains ont osé fourrer leur nez dans cet univers de plaisir et ils ont été pris dans le piège. Les « bourreaux du net » leur ont ensuite brandi des vidéos contenant des scènes intimes. La suite ? La voici : vous devez leur envoyer les sommes d’argent exigées. Au risque de voir publier ces vidéos (qui sont dans certains cas des montages) sur les réseaux sociaux. Ils menacent également de les « balancer » à vos parents. Ces présumés cybercriminels, qui résident tous à Bobo Dioulasso, ont fini par tomber dans les filets de la police.

Vous voyez de jolis profils sur Facebook ? Ne vous aventurez pas trop vite. Du moins, soyez très prudents ou très vigilants. C’est peut-être de faux profils. La Brigade de lutte contre la cybercriminalité (BCLCC) a arrêté, à ce sujet, un « groupe de présumés maitres chanteurs ». Ils étaient spécialisés, selon la Brigade, dans l’usurpation d’identité numérique et le chantage à la webcam.

Voici comment ils procédaient : ils appâtent leurs victimes, majoritairement des hommes, par des profils qui, en apparence, seraient ceux de filles ou de femmes : « ANGE Patricia », « Faozia OUEDRAOGO », « Kadi-Ouedraogo », « Kadi Belem ». Attention ! Ce ne sont pas leurs vraies identités. Derrière ces profils, se cachent d’autres personnes. Des filles? Peut-être des hommes aussi. Dès que vous acceptez leurs demandes d’amitié, l’un des membres fait miroiter une relation amoureuse avec vous. « La confiance ainsi établie, la victime est invitée à poursuivre les échanges sur le canal WhatsApp où un autre membre du groupe, via des scénarios, l’incite à partager des contenus compromettants (photo ou vidéo intimes) d’elle-même ou de participer à un appel vidéo intime », explique la Brigade.

Ils utilisent ensuite ces « contenus intimes compromettants » comme « moyens de chantage ». Et voilà, le manège est en marche. Pas la peine de les supplier, ils n’écouteront qu’un seul langage : celui de l’argent. Ils exigent en effet « des sommes d’argent à leurs victimes sous peine de voir lesdits contenus diffusés sur les réseaux sociaux ou à leurs proches », relatent les enquêteurs. Et si jamais vous refusez de vous soumettre à leur « jeu d’intimité virtuel », sachez qu’ils ne vous lâcheront pas. Ils sont prêts à tout. « Un montage d’une vidéo » qui associe « vos images à un contenu intime » vous est présenté. Avec la même exigence : leur envoyer de l’argent sous peine de voir ces « vidéos » sur la place publique. Ou envoyées à vos proches.

Mais ils ont fini par être « cueillis » et auditionnés par la Brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité. Avec la collaboration du Service régional de la police judiciaire des Hauts-Bassins. « Les trois membres du groupe (O.A.K, S.D, S.A.K)) ont reconnu les faits qui leur sont reprochés. Au terme de l’enquête (…) ils ont été déférés » devant le Procureur du Faso près le tribunal de grande instance Ouaga I ». La procédure ainsi engagée devrait aboutir à leur jugement. En attendant, la Brigade a un message pour vous : évitez de partager des contenus intimes en ligne. Ces informations peuvent être utilisées à des fins malveillantes. Autre conseil : derrière un « profil de femme » peut se cacher un homme. Et le visage apparent d’un homme peut se révéler être celui d’une femme. En la matière, un plus un ne font pas forcément deux !

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