La crise diplomatique qui oppose le Mali et l’Algérie semble loin d’être terminée. La convocation de part et d’autre des ambassadeurs n’a pas permis de réconcilier les deux voisins. La tension est montée d’un cran ce vendredi. Conséquence : chacun des deux pays a finalement rappelé son ambassadeur pour consultation.
Le “ping-pong” se poursuit entre Alger et Bamako.
Aujourd’hui, c’est l’Algérie qui a lancé en premier les hostilités. Elle a rappelé son ambassadeur à Bamako “pour consultation”.
Le Mali a aussitôt répliqué. Son ambassadeur à Alger, Mahamane Amadou Maïga, est rappelé “pour consultation avec effet immédiat en application du principe de réciprocité”.
Dialogue de sourds
Le Mali a convoqué, le 20 décembre, l’ambassadeur d’Algérie à Bamako. Il reproche à son voisin de tenir des rencontres avec des personnalités du Mali sans concertation avec les autorités maliennes. Au même moment, l’Imam Mahmoud Dicko, qui entretient des relations difficiles avec les autorités de la transition, a été reçu par le président algérien Abdelmadjid Tebboune.
Ainsi, le Mali accuse l’Algérie de s’ingérer dans ses affaires internes et juge ces actes d’“inamicaux”.
Dans la foulée, l’Algérie a, à son tour, convoqué le diplomate malien, hier 21 décembre pour une mise au point.
Dans un communiqué, Alger justifie son dialogue avec les personnalités du Mali par sa volonté de réconcilier les autorités maliennes et les groupes signataires de l’Accord d’Alger.
Les autorités maliennes sont aussi soupçonnées par Alger de tendre l’oreille vers Rabat qui, de son côté, est en crise avec Alger, notamment sur la question du Sahara occidental, un territoire disputé par les deux États.
Le Mali est invité à prendre part sur invitation du Maroc à une réunion ministérielle de concertation visant à favoriser l’accès des Etats du Sahel à l’Océan Atlantique qui se tiendra à Marrakech ce 23 décembre.
Cette brouille diplomatique entre les deux pays intervient un mois après la prise de Kidal (Nord du Mali) par les Forces maliennes des mains de la Coordination des mouvements de l’Azawad.
Affaire à suivre…
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