Depuis l’avènement du terrorisme au Burkina Faso, de nombreuses personnes ont fui leurs localités d’origine pour trouver refuge dans une localité plus sûre. Selon le Premier ministre Apollinaire Kyelem de Tambela, à la date du 30 avril 2023, le nombre de Burkinabè réfugiés dans les pays voisins est estimé à 80 000.
Selon le gouvernement, la majorité de ces personnes se trouve au Mali, avec environ 28 000 individus. Le Niger en accueille environ 27 000 et la Côte d’Ivoire 18 846. Le reste est réparti entre le Ghana, le Togo et le Bénin, soit 6 154 réfugiés. Face à l’arrivée de ces réfugiés, les pays d’accueil mettent en place des dispositifs pour leur prise en charge.
C’est dans ce sens que la Côte d’Ivoire, pays qui accueille 18 846 réfugiés, a pris des mesures pour accorder l’hospitalité aux Burkinabè. « Les autorités burkinabè sont au courant des mesures prises par le gouvernement ivoirien, notamment la construction de logements« , explique le Premier ministre. Selon lui, il s’agit de dispositifs institutionnels que certains États mettent en place au niveau national pour gérer les réfugiés conformément à leur engagement international.
Dans sa volonté d’offrir l’hospitalité aux « Frères Burkinabè », la Côte d’Ivoire a donc œuvré pour la construction de logements. Au cours du Discours sur la situation de la Nation (DSN), les députés ont posé des préoccupations liées au sort des compatriotes réfugiés dans ce pays. Me Kyelem a rassuré, à ce sujet, le parlement.
« Le gouvernement suit avec intérêt la situation des Burkinabè réfugiés hors de ses frontières. Le Burkina Faso est au courant des mesures prises par les autorités ivoiriennes pour accueillir les compatriotes réfugiés sur leur territoire », déclare-t-il, en traduisant sa reconnaissance à l’Etat ivoirien pour « cette marque de fraternité et de solidarité« .
Par ailleurs, il a tenu à rassurer le parlement sur la nature des relations entre le Burkina et la Côte d’Ivoire. « Au regard des bonnes relations qui existent entre nos deux pays, la construction de logements ne saurait être une bombe à retardement. Le Burkina accueille actuellement environ 27 000 réfugiés sur son territoire. Au regard de ses engagements internationaux, il entreprendra également des mesures pour leur accueil et leur séjour« , affirme-t-il.
