Une délégation du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) du Niger, dirigée par le Général de corps d’armée, Salifou Mody, a été reçue en audience par le Capitaine Ibrahim Traoré dans la soirée du 2 août. Les échanges ont porté sur la situation au Niger, jugée « calme et sous contrôle » par le chef de la délégation.
L’un des sujets centraux de la réunion a été l’intervention militaire envisagée par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). « Nous avons reçu un très fort soutien du Burkina Faso. Comme vous le savez, un certain nombre de pays de la CEDEAO ont décidé d’appliquer des mesures sévères de sanctions contre le Niger », a rappelé le Général Mody.
Malgré la volonté du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) de ne pas céder à la pression exercée par la CEDEAO, le Général Mody a confié ne pas vouloir que le « Niger devienne une nouvelle Lybie ». « En coordination avec nos frères du Burkina Faso, nous avons décidé d’entreprendre un certain nombre d’activités pour sécuriser nos populations et sécuriser nos deux pays », a indiqué le chef de la délégation.
En rappel, dans un communiqué conjoint daté du 31 juillet, les gouvernements de transition du Burkina Faso et du Mali ont exprimé leur solidarité au peuple nigérien suite aux sanctions prises par la CEDEAO. Les deux pays ont menacé de quitter la Communauté en cas d’intervention militaire contre le Niger. « Toute intervention militaire contre le Niger s’assimilerait à une déclaration de guerre contre le Burkina Faso et le Mali », avaient-ils averti.
