Au Burkina Faso, le Conseil supérieur de la communication (CSC) a animé une séance de sensibilisation au profit des acteurs du domaine sur la publicité interdite ce 4 mars 2023 à Ouagadougou. Il s’agit pour le CSC de combler les manquements dans les publicités faites par certains acteurs, notamment les pharmacies, les centres de santé, les tradipraticiens, les pompes funèbres et les armureries.
« Nous voulons nous sensibiliser nous-mêmes, acteurs du monde médiatique et ceux dont les publicités sont interdites ou réglementées, à l’application stricte de la loi, d’où la rencontre de ce matin », indique la Vice-présidente du CSC, Séraphine Eugénie Yaméogo. La loi 080-2015/CNT du 23 novembre 2015 régit la publicité au Burkina Faso. Cette loi prévoit des dispositions en fonction du type de publicité.
Selon Séraphine Eugénie Yameogo, force est de reconnaître le non-respect de ces dispositions. Il s’agit entre autres de violations de la dignité de la femme, de la publicité sur les boissons alcoolisées de plus de 10 %, des armureries, des produits pharmaceutiques et des pompes funèbres. Pour mettre fin aux pratiques illégales en matière de publicité, le CSC, en collaboration avec la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou, a déjà entrepris une série d’actions pour assainir le monde de la publicité en attendant la mise en œuvre de toute opération de mise en normes.
« Avec des contenus respectueux de la réglementation, les médias constituent de véritables facteurs de développement économique, socio-économique et d’ancrage de la démocratie. Par contre, lorsque les pratiques médiatiques ne sont pas conformes aux prescriptions légales, elles génèrent des menaces contre la paix sociale, contre la cohésion et contre l’épanouissement des personnes humaines et contre le développement », précise la vice-présidente du CSC. A cet effet, elle souligne l’importante mission du CSC qui est de veiller à ce que les activités médiatiques et publicitaires soient menées à l’intérieur des balises fixées par la loi, par les règles administratives et la déontologie publicitaire.
Présent à la rencontre, le représentant du président de la Délégation spéciale de la mairie de Ouagadougou, Bertrand Somé, a manifesté la volonté de la mairie à accompagner le CSC dans l’accomplissement de sa mission. Selon lui, des nouvelles pratiques prennent de l’ampleur dans la ville et la mairie est disposée à échanger avec les acteurs. Dans cette perspective, la mairie entend délivrer bientôt des certificats de bonne conduite qui vont récompenser les acteurs qui respectent les normes.