Lors d’une interview réalisée le 31 août et diffusée par la Radio-télévision du Burkina (RTB) ce 6 septembre, le chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré, affiche ses positions concernant la liberté d’expression au Burkina Faso. Pour lui, les médias burkinabè doivent s’inscrire dans une logique de « communication de guerre ». Les radios qui s’alignent dans le sens de l’impérialisme seront fermées, a-t-il affirmé.
Le président de la transition est formel. Le Burkina Faso est en guerre. Les médias doivent agir en conséquence. « Nous voulons des gens qui vont communiquer, qui vont encourager nos forces, qui vont encourager le peuple qui est très résilient à maintenir la pression, à tenir bon pour qu’on y arrive. Tous ceux qui viendront, qui seront dans le sens contraire, on ne va pas accepter », a-t-il affirmé.
Le chef de l’État est engagé contre l’impérialisme et il met en garde les médias qui se rangeront du côté adverse. « Même les radios locales qui s’alignent dans le sens de l’impérialisme, nous allons (les) fermer. Il n’y aura pas de sentiment sur ce volet », insiste-t-il. Ces radios donnent une autre vision du conflit et l’amplifient, selon le Capitaine Ibrahim Traoré.
En rappel, le gouvernement de transition a suspendu les programmes de Radio Oméga, le 10 août dernier, pour, dit-il, « l’intérêt supérieur de la nation ». Il lui reproche d’avoir diffusé un entretien dans lequel l’invité a tenu des propos jugés injurieux à l’encontre des nouvelles autorités nigériennes. La radio Oméga est toujours suspendue. Les médias français RFI et FRANCE 24 sont également suspendus.
