Au Burkina Faso, le Conseil Supérieur de la Communication (CSC) déplore la récurrence des menaces proférées contre les professionnels des médias et de leurs structures. Par voie de communiqué ce 29 mars 2023, l’autorité de régulation des médias exhorte les Burkinabè à plus de tolérance, de responsabilité sociale et de protection envers les acteurs des médias.
Tout en condamnant « les messages de haine ainsi que les appels à la violence », le CSC recommande aux citoyens burkinabè la tolérance, la pondération et la retenue. Il interpelle les autorités gouvernementales sur la nécessité d’assurer la sécurité des hommes de médias et des organes de presse.
Les internautes servant de relais à ce type de contenus incitant à la haine ont aussi été interpellés par l’autorité. Ils sont invités à se démarquer de ces actes et de s’abstenir de les approuver ou même de les relayer.
La responsabilité sociale comme repère dans l’exercice du journalisme au Burkina Faso
Dans son communiqué, le CSC appelle les professionnels des médias à user de leur responsabilité sociale comme repère dans l’exercice de leur métier dans ce contexte sécuritaire difficile, en tenant compte de la fragilité du pays. « Il est impérieux que l’exercice de la liberté d’expression, dans ce contexte difficile, se fasse dans le respect des textes de notre pays et dans le souci de préserver l’indispensable union nationale », précise le communiqué.
En rappel, dans un message diffusé sur les réseaux sociaux, des individus ont proféré des menaces contre un journaliste d’Oméga Médias. Ils ont également appelé à des actes de vandalisme contre les installations de cet organe de presse. Le 26 mars 2023, Oméga Médias a annoncé avoir porté plainte contre les auteurs de ces messages.