Dans le cadre du mois du patrimoine culturel burkinabè, le gouverneur de la région du Centre, Abdoulaye Bassinga, a lancé ce 15 mai 3023, la commémoration de cet événement dans la région du Centre. La cérémonie a eu lieu au centre culturel des armées, à Ouagadougou, à travers une visite du musée des armées et une invite à l’endroit des populations afin qu’elles s’investissent davantage dans la promotion du patrimoine national.
Le mois du patrimoine burkinabè vise à promouvoir l’intérêt des couches sociales de la région pour les expositions musicales, les monuments, les sites et les lieux de mémoire. La région du Centre compte près de 105 sites dont le musée des armées, selon le directeur régional de la Culture et des arts, Fousséni Mien.
« Il faut savoir d’où l’on vient, afin de considérer le présent pour mieux construire l’avenir », a déclaré le guide du musée, le sergent Michel Sawadogo. La visite a commencé par l’hymne national de la Haute-Volta chantée par les officiels. S’en est suivi un cours d’histoire très édifiant.
Composée de deux grandes salles d’expositions, le musée dispose de plusieurs artefacts militaires traditionnels et modernes. Des équipements vestimentaires en passant par les armes, tout y est exposé et accessible par les visiteurs. Visiter ce musée revient à faire un voyage dans le temps, plus précisément à la période coloniale et post coloniale. On y retrouve toutes les grandes figures de l’armée voltaïque et burkinabè. A en croire le guide du musée, tout patriote devrait y effectuer une visite.
Le centre culturel des armées, « un lieu symbolique et important «
Selon le gouverneur de la région du Centre, le choix du centre culturel des armées pour tenir le lancement du « mois du patrimoine burkinabè » n’est pas anodin. « Nous sommes dans un contexte d’insécurité tumultueuse. Il faut donc choisir un site pour magnifier et encourager nos vaillantes Forces de Défense et Sécurité et nos valeureux VDP pour le travail qu’ils abattent sur le terrain dans l’optique de la reconquête totale du territoire « , a-t-il souligné.
Il invite par conséquent toutes les couches socioprofessionnelles de la région à visiter les espaces patrimoniaux afin de déconstruire la théorie selon laquelle seuls les occidentaux s’intéressent aux musées. Pour lui, visiter les sites patrimoniaux revient à protéger, à promouvoir et à transmettre l’amour du patrimoine à la jeune génération et aussi à recoudre le tissu social fissuré par le terrorisme. Il exhorte les jeunes générations à prendre le relais pour transmettre ce patrimoine culturel matériel et immatériel à la postérité.
Le mois du patrimoine burkinabè s’étend du 18 avril au 18 mai. Mais la fin de cette période ne doit pas signifier l’arrêt des fréquentations des espaces patrimoniaux, ni l’arrêt de l’engouement pour le patrimoine culturel. Au-delà de ce mois dédié au patrimoine, le gouverneur souhaite que les Burkinabè s’intéressent davantage à leur culture et leur patrimoine, gage de leur attachement à la mère patrie.
