Après son retrait de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le Burkina Faso se lance dans la production de nouveaux passeports. Le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, a procédé ce 3 septembre au lancement officiel d’un nouveau système d’émission de passeport numérique. Les innovations majeures de ce système sont, entre autres, le renforcement de la sécurité par des mécanismes d’authentification biométriques. Et le suivi en temps réel du processus de production et de délivrance des passeports. Le Burkina a signé, dans ce cadre, un partenariat avec la société chinoise “EMPTECH” chargé de fournir les passeports.
Sur les nouveaux passeports burkinabè, la mention “Cedeao” de même que le logo disparaissent. Un nouveau système d’émission des passeports est ainsi créé. Il va permettre “un pré-enrôlement en ligne suivant une procédure simplifiée et dématérialisée”, selon le directeur général de l’Office national d’identification (ONI), Arzouma Daouda Parfait Louré. Il va aussi favoriser “un enrôlement flexible, accessible en mode connecté ou en mode déconnecté”. En plus, la transmission des données d’enrôlement de passeports dans les ambassades sera instantanée. Pour cela, le système est doté de lignes spécialisées vers les centres de personnalisation situés à l’ONI et au ministère des Affaires étrangères. Il permettra ainsi de “disponibiliser les passeports des Burkinabè de l’extérieur dans les mêmes délais que ceux résidant au Burkina”. Et ce n’est pas tout.
Ce nouveau système permet “le suivi en temps réel du processus de production et de délivrance des passeports”. Les autorités assurent donc une gestion transparente et efficace de la délivrance des passeports et les clients peuvent “suivre l’état d’avancement de leur demande”.
Il permet également de “renforcer le système de sécurité par des contrôles rigoureux et des mécanismes d’authentification biométrique”. Afin de réduire les risques de fraude et d’usurpation d’identité. Tout en garantissant une meilleure protection des données personnelles des citoyens. “Les mesures de sécurité numérique intégrées visent aussi à aider les autorités frontalières à vérifier l’authenticité des passeports burkinabè”, a indiqué le ministre Sana.
Autre innovation : “Interopérabilité avec d’autres systèmes nationaux, facilitant un échange sécurisé et efficace des données d’identification”.
Les nouveaux passeports sont également en polycarbonate, “un matériau extrêmement résistant, difficilement déformable et difficilement inflammable”. Selon le Commissaire divisionnaire Mahamadou Sana, les nouveaux passeports sont munis d’une puce biométrique d’une grande capacité de stockage des données. A en croire le directeur de l’ONI, Arzouma Daouda Parfait Louré, le Burkina est le premier pays de l’Afrique de l’Ouest à se doter de ce système.
Ces passeports de dernière génération sont conçus pour renforcer l’identité nationale et pour répondre aux normes internationales. Notamment les instances de contrôle de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). Les innovations concernent les passeports ordinaires, les passeports de service, ceux diplomatiques ou de réfugiés.
La dotation en nouveau système d’émission de passeport du Burkina a été possible grâce à la coopération avec la société chinoise “EMPTECH”. Le Burkina Faso a noué un “partenariat public privé pour le financement, la construction et la maintenance de ce projet”.
Le représentant de la société EMPTECH, Sheldon Song, s’est engagé à assurer un bon fonctionnement du système. Tout en remerciant les autorités burkinabè pour la confiance placée en cette société.