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Burkina Faso : « un dialogue national sincère et franc s’impose » (BUTS)

Le mouvement « Burkinabè unis pour la transformation sociale » (BUTS) estime, un an après sa création, que la situation nationale est toujours délétère. Malgré les efforts consentis, de grosses préoccupations se posent  sur les plans sécuritaire, social, humanitaire et économique, affirme-t-il dans une déclaration parvenue à la Rédaction de 24heures.bf.

« Sur le plan sécuritaire, on note malheureusement une recrudescence des attaques, avec de nombreuses pertes en vies humaines, des provinces et régions entières sous blocus ». Telles sont les observations du BUTS sur la situation sécuritaire. En effet, le dernier rapport de l’Institut pour l’économie et la paix (IEP) indique que le Burkina Faso est le premier pays en Afrique et le 2è au monde parmi les États les plus touchés  par le terrorisme.

Concernant le social et l’humanitaire, le BUTS est formel : la situation s’est complètement détériorée. Et il cite le Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR) dont les derniers chiffres font état d’environ deux millions de personnes  déplacées internes. Le nombre total d’écoles fermées démontre la dégradation de la situation, indique le BUTS. On totalise en effet 6134 écoles fermées selon le rapport mensuel statistique du ministère de l’Éducation sur « l’éducation en situation d’urgence », daté du 28 février 2023. 

Sur le plan économique, le BUTS note « un taux d’inflation, jamais égalé, de loin le plus élevé de la zone UEMOA ». « L’agenda politique n’est toujours pas connu tandis que les acteurs politiques et ceux des Organisations de la société civile (OSC) les plus crédibles sont contraints au silence », déplore le Mouvement.

Au regard de toutes ces lacunes, le BUTS estime que les maux qui minent le Burkina Faso demeurent, malgré la prise du pouvoir par les militaires. Il suggère la contribution de l’ensemble des forces vives de la Nation pour « éviter un naufrage collectif »

Le BUTS condamne par ailleurs l’exclusion sous toutes ses formes. Il exhorte les chefs coutumiers et religieux à « continuer de jouer un rôle fédérateur ». Il préconise également un « dialogue national sincère et franc  pour apprécier la trajectoire prise en rapport avec la reconquête du territoire national, apaiser les rancœurs et tourner très rapidement cette page douloureuse ».

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