L’organisation de la société civile, Planète des jeunes panafricanistes (PJP), a tenu une conférence de presse le 11 février 2023, à Bobo-Dioulasso, suite à l’arrestation de leur coordonnateur national, Nestor Poodassé, dans la soirée du 9 février par la gendarmerie nationale. Cette arrestation fait suite à une plainte déposée par la France, par l’intermédiaire de son ambassadeur Luc Hallade, pour menaces de mort contre les ressortissants français.
Lors des évènements du 30 septembre, 1er et 2 octobre 2022, marquant le coup d’Etat contre le régime du président Sandaogo Damiba, le coordonnateur national du PJP, Nestor Poodassé, a tenu un discours jugé très grave contre des ressortissants français et américains sur la chaîne de télévision « Afrique média ». Se voyant indexée, la France, à travers son ambassadeur, Luc Hallade, a porté plainte pour menaces de mort à l’endroit des ressortissants français. Suite à cette plainte, Nestor Poodassé est interpellé le 09 février 2023 à Bobo-Dioulasso par la gendarmerie nationale et placé sous mandat de dépôt à la Maison d’arrêt et de correction de la ville.
Cette situation a fait l’objet d’un point de presse animé par les membres de Planète des jeunes panafricanistes. Ils déplorent, en effet, les circonstances de l’arrestation de celui qu’ils considèrent comme un leader de la société civile burkinabè. « On l’arrête sans lui donner le temps d’informer sa famille ni porter à sa connaissance les chefs d’accusations portés contre lui. C’est à la MACB (prison civile de Bobo-Dioulasso – NDLR) finalement qu’il a été auditionné », indique le coordonnateur régional des Hauts-Bassins de la PJP, Jean-Baptiste Sanou.
Loin de dédouaner les propos de Nestor Poodassé, il plaide pour que la situation soit atténuée, car, dit-il, M. Poodassé n’a jamais été violent et aucun citoyen français n’a été touché. Pour les membres de Planète des jeunes panafricanistes et la Fédération des Mouvements panafricains du Burkina Faso, dont Nestor Poodassé est aussi le coordonnateur national, les affirmations ont été faites seulement dans le souci de faire peur. Mais pour l’instant, l’affaire est pendante en justice. La PJP rassure que ses avocats sont à pied ouvre pour résoudre la situation. Affaire à suivre donc.
