Le Salon international synergie, sûreté sécurité, défense (SYSDEF) a refermé ses portes ce 06 juillet à la salle des banquets de Ouaga 2000. Plusieurs prix ont été remis à de jeunes ingénieurs pour la conception de prototypes de défense et de sécurité. Un don de 11,5 millions de francs CFA et un scanner d’une valeur de 13 millions FCFA ont été offerts aux Forces armées nationales.
La cérémonie a été marquée par des dons aux FDS. Lors d’une soirée de réseautage organisée dans le cadre du SYSDEF, une collecte de fonds à été initiée en faveur des Forces de défense et de sécurité. 10,5 millions de francs CFA ont été collectés au cours de la soirée. A ce don s’ajoute celui de l’Agence nationale pour la promotion des technologies de l’information et de la communication (ANPTIC). La société HTDS (High Tech Detection Systems) a aussi marqué sa solidarité envers les forces combattantes du Burkina Faso en offrant un scanner d’une valeur de 13 millions de francs CFA afin de mieux détecter d’éventuels objets dangereux que des individus viendraient à porter. Deux tableaux ont également été offerts au président de la transition, Ibrahim Traoré, lors de la soirée de réseautage.
Pour le promoteur du SYSDEF, Hyacinthe Zouré, le bilan de cette première édition est positif car toutes les activités prévues ont eu lieu. « Le secteur privé qui est également acteur, car il y a des entreprises du privée qui évoluent dans le secteur de la défense et de la sécurité, doit contribuer en aidant les forces de défense et de sécurité à travers l’ingéniosité, la fabrication locale d’équipements et aussi pouvoir proposer des formations au profit des Forces de défense et de sécurité afin d’être moins dépendants des sources extérieures « , a-t-il expliqué.
Un Hackathon pour soulager les difficultés des FDS sur le champ de bataille
Un Hackathon a été organisé au profit de jeunes ingénieurs. Pendant trois jours, 26 étudiants ont travaillé à mettre en place des prototypes en vue d’aider les FDS à assurer davantage la sécurité des populations. Le groupe « Inel » remporte le troisième prix et repart avec un chèque d’une valeur de 200 000 francs. Une solution a été proposée pour retrouver les soldats disparus après les attaques.
Le deuxième prix revient au groupe « Togsdo ». Il repart avec un chèque d’un montant de 300 000 francs. Ce groupe a créé une application permettant aux éléments d’un convoi de résoudre les problèmes de communication.
Le premier prix est attribué au groupe « Nelo ». Il repart avec un chèque d’une valeur de 500 000 francs après avoir proposé une plateforme qui fait office de réseau local afin de permettre une meilleure communication entre les FDS sur le champ de bataille et les rendre ainsi moins vulnérables face aux actes de sabotages des réseaux de téléphonie mobile. « Ce n’est pas le prix qui nous intéresse ici. Nous espérons contribuer à l’effort de guerre à travers la mise en pratique des compétences reçues durant notre cursus scolaire », a déclaré Blaise Pascal Sawadogo, représentant le groupe Nelo. Selon Siaka Coulibaly, président du jury de cette compétition, ces prototypes seront bientôt mis sur le marché au profit des FDS. Pour Hyacinthe Zouré, ce Hackathon a permis de révéler des talents cachés. De ce fait, ces jeunes prodiges vont bénéficier d’un suivi pour leur permettre de se perfectionner. « Il yaura un suivi pour ces jeunes. Il fallait d’abord se rendre compte qu’il y a un potentiel. A présent, il faudra les accompagner », dit-il.
Le SYSDEF 2023, c’est aussi des milliers de visiteurs et d’exposants venus de 15 pays. Plusieurs activités ont été organisées dont une collecte de sang, des panels, des expositions, des démonstrations par les forces de défense et de sécurité.
