L’émir du liptako, Ousmane Amirou Dicko, a rendu une visite au ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité (MATDS), le Colonel Boukaré Zoungrana, le 15 juin. Il a voulu ainsi témoigner son soutien et exprimer ses félicitations au ministre dans le cadre de la lutte contre l’insécurité.
« Lorsqu’on a des personnes engagées qui se mettent débout pour défendre la cause de la société, sa sécurité notamment, nous avons le devoir, en tant que leaders coutumiers, de reconnaître leurs efforts et d’apporter notre contribution et notre soutien », a déclaré l’Émir. Le pays a besoin, dit-il, de tous ses fils pour mener cette bataille contre le terrorisme. Pour lui, les forces combattantes ne doivent pas être les seules à bouter le terrorisme hors des frontières du pays.
L’Emir, également président du Conseil des chefferies coutumières et traditionnelles du Sahel, se dit convaincu que les leaders coutumiers ont un rôle important à jouer dans la lutte contre le terrorisme. Il a d’ailleurs exposé des doléances au ministre pour une meilleure contribution des leaders coutumiers.
Il a également réitéré le soutien de l’ensemble des chefferies coutumières et traditionnelles du Sahel au combat pour l’intégrité territoriale du Burkina Faso.
L’émirat du Liptako a été fondé en 1809-1810 dans le nord-est de l’actuel Burkina Faso par des Peuls venus du Macina ou du Gourma. Ils se sont installés dans la région vers le 17e siècle. L’émirat du liptako couvre l’actuelle région de Dori. L’Emir du Liptako est l’autorité coutumière suprême dans la province du Séno.
Voilà ce que devrait tous les chefs coutumier. Leur rôle est capital pour le retour de la paix et pour une cohésion sociale.