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Burkina Faso/Région du Sahel : les OSC inquiètes après l’enlèvement de 19 personnes

Les Organisations de la société civile (OSC) actives dans la région du Sahel expriment, à travers une déclaration, leur mécontentement suite à l’enlèvement de 19 personnes à Goulougountou et au drame survenu le 9 mars 2023 à Bani. Elles appellent les autorités à apporter une réponse conséquente à la menace terroriste.

Les hommes armés se seraient introduits dans la localité de Bani une première fois le 4 février, ensuite le 25 février et enfin dans la nuit du 4 au 5 mars. Ils seraient revenus faire un carnage dont le bilan n’est toujours pas établi par l’autorité. Selon des sources locales, citées par les OSC, « au moins 25 personnes dont 03 policiers auraient perdu la vie dans l’attaque du 04 février, 17 civils le 22,  les 04 et 05 mars, plusieurs morts avec des portées disparus, hommes comme femmes ».

« La seule ville de Dori aurait reçu environ 3 029 PDI provenant de cette localité, le 6 mars », selon les services de l’action humanitaire. Les OSC signataires de la déclaration invitent les autorités à se pencher de façon résolue  sur la question et à apporter une solution conséquente aux problèmes de la commune. Elles précisent   qu’« aucune commune rurale n’est fonctionnelle à l’heure actuelle dans la région du Sahel. Il n’y aurait que les communes de Dori et de Gorom qui fonctionnent à minima ».

Les Organisations de la société civile actives dans la région du Sahel appellent les autorités à privilégier le respect des droits humains lors des opérations de lutte contre le terrorisme. Elles déplorent l’enlèvement de 19 personnes dans le marché de Goulougountou depuis le mercredi 15 février 2023. Toutes les tentatives de la gendarmerie, du haut-commissariat du Séno  et du gouvernorat du Sahel pour les retrouver sont restées infructueuses.

Les OSC recommandent « la création d’un régiment militaire au Sahel avec un effectif conséquent et une dotation adéquate en matériel roulant, terrestre et aérien ; [appellent les autorités] à mettre tout en œuvre pour protéger les pauvres populations civiles du Sahel en général et en particulier celles de Baní et de travailler à leur retour rapide pour leur permettre de pouvoir donner une sépulture digne à leurs morts et de se réinstaller ».

Elles exhortent par ailleurs les autorités à mettre fin aux « exécutions sommaires et extrajudiciaires qui sont nuisibles, improductives et rendent caduques les différents acquis de notre lutte contre la violence armée.  Elles embrasent les régions à fort défis sécuritaires et font basculer celles faiblement touchées ».

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