Vaincre le terrorisme ? Possible. Et l’une des voies pour y arriver, c’est d’assécher les sources de ravitaillement ou de financement des groupes terroristes. Par exemple, le trafic illégal du carburant. La 6è Légion de gendarmerie est à pied d’œuvre. Elle a débusqué, mi-février, un réseau de contrebande de carburant dans la région de l’Est.
« Dans la nuit du 13 février 2024, sur la base de renseignements, trois tricycles chargés d’hydrocarbures sont interceptés à la sortie du village de Pokiamanga, département de Fada, province du Gourma et conduits dans la caserne du Groupement départemental de gendarmerie de Fada. Ces cargaisons étaient destinées à Namounou, localité sous emprise terroriste », indique la gendarmerie nationale.
Les enquêteurs donnent un coup de pied dans la fourmilière. Ils veulent savoir à qui était destiné ce carburant. Et là, ils découvrent un « dépôt, un magasin situé dans la ville de Fada, servant à stocker les bidons de gasoil et d’huile de vidange ». Les gendarmes informent alors leur hiérarchie ainsi que les autorités judiciaires.
Ils procèdent ensuite à une perquisition et saisissent « plus de 300 bidons de 20 litres d’hydrocarbures ». Suite aux premières auditions, le mode opératoire et vide décelé : « Ce trafic prend sa source depuis la ville de Ouagadougou. Ainsi, le mode opératoire consiste à acheter les hydrocarbures et les conditionner dans des bidons de 20 litres. Le stock est ensuite convoyé à travers des camions dans la ville de Fada N’Gourma. Une fois sur place, selon le trafiquant, il est stocké dans le magasin avant d’être revendu. Acheté probablement au prix actuel à la pompe, le litre est revendu à plus de 2000 Fcfa à destination », explique la gendarmerie.
Et ça rapporte gros ! « Par exemple, les 300 bidons environs achetés probablement à 4 050 000 Fcfa sont revendus à plus de 12 000 000 Fcfa dans les zones d’insécurité. Ce qui donne une marge de près de 200% aux trafiquants ».
Selon la gendarmerie, certains membres du réseau « traversent ainsi des localités sous contrôle des Groupes armés terroristes (GAT) sans être inquiétés. Il est important de souligner que les hydrocarbures sont très recherchés par les Groupes armés terroristes pour mener leurs activités criminelles. Il est donc clair que ces trafiquants pourraient profiter de leurs parcours pour ravitailler ces groupes armés ».
Déjà, un réseau composé de quatre personnes a été démantelé. Et elles devront « répondre de leurs forfaits ». Elles seront ainsi conduites devant le procureur du Faso près le Tribunal de Grande Instance de Fada N’Gourma.
Pour dénoncer tout cas suspect, vous pouvez appeler ces numéros verts : 1010 pour joindre le Centre National de Veille et d’Alerte, 16 pour la gendarmerie et 17 pour parler à la police.
C’est bien, mais je crois qu’il y’a comme un goût d’inachevé.les enquêtes devrait se poursuivre pour débusquer les malfrats sur toute la ligne