Burkina Faso/Recherches : Le Professeur Halidou Tinto consacré Docteur honoris causa par des universités belges

Tapis rouge aux chercheurs qui cherchent et qui trouvent ! Le Professeur Halidou Tinto de l’Unité de recherche clinique de Nanoro sera sur la plus haute marche du podium le 3 février 2025 en Belgique. L’Université Catholique de Louvain (UCLouvain) et l’université KU Leuven, deux célèbres universités belges, décerneront leurs plus hautes distinctions, le doctorat honoris causa, à ce chercheur burkinabè. « Halidou Tinto est cette année le seul africain et la première personnalité burkinabè à recevoir cette distinction », indique le communiqué de presse parvenu à notre Rédaction ce 2 décembre.

 « Dans le cadre de la célébration des 600 ans d’existence de l’Université Catholique de Louvain (UCLouvain) et de l’université KU Leuven, les deux célèbres universités belges décerneront le 03 février 2025, leurs plus hautes distinctions, le doctorat honoris causa, au chercheur burkinabè Halidou Tinto, Directeur de Recherche en parasitologie et Principal Investigateur des essais cliniques de phase II et III des vaccins R21/Matrix-M développé par l‘Université d’Oxford et le vaccin du RTS, S/AS01 développé par GSK à Nanoro au Burkina Faso.

Le Professeur Halidou Tinto figure sur la short liste de cinq lauréats dans le monde que les deux universités considèrent comme « pionniers et pionnières de la recherche scientifique et des arts, personnalités remarquables et inspirantes œuvrant pour un monde meilleur. »

Les quatre autres lauréats sont : le défunt primatologue américano-néerlandais Frans de Waal (qui recevra son prix à titre posthume), l’ONG Médecins du Monde, l’artiste d’origine palestinienne Mona Hatoum et l’économiste-philosophe allemand Max Roser.

Halidou Tinto est cette année le seul africain et la première personnalité burkinabè à recevoir cette distinction qui reconnaît les mérites des personnes qui marquent l’humanité par leur contribution singulière depuis 1951.

En 2023, Halidou Tinto a été désigné comme l’un des 10 principaux chercheurs qui ont le plus impactés l’année par la revue scientifique Nature. « Il est un modèle pour les scientifiques en prouvant que l’excellence en recherche clinique est possible même dans les conditions les plus difficiles. » indiquent les deux universités dans une note ».

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Halidou Tinto

Le chercheur burkinabè Halidou Tinto est l’initiateur de l’Unité de la Clinical Research Unit of Nanoro (CRUN) et le directeur régional de l’Institut de Recherche en Sciences de la Santé (IRSS). Tout au long de sa carrière, il s’est engagé dans la lutte contre la malaria, qui tue chaque année un demi-million de personnes, souvent des enfants de moins de cinq ans.

Tinto a étudié les sciences pharmaceutiques et a obtenu une maîtrise en microbiologie et biochimie à l’université de Ouagadougou, au Burkina Faso. Entre 2003 et 2006, il a séjourné en Belgique pour sa recherche doctorale à l’Institut de médecine tropicale d’Anvers. Il y a étudié les parasites du paludisme afin de mieux comprendre pourquoi certains patients se révèlent résistants aux médicaments antipaludéens.

Malgré l’offre d’une université américaine, Tinto a choisi de retourner au Burkina Faso et d’y créer sa propre unité de recherche. En 2009, il a fondé la CRUN. Le centre se distingue par son infrastructure de pointe, qui répond aux normes internationales en matière d’essais cliniques. Quelque 600 chercheurs travaillent actuellement sur des projets autour de la malaria, des infections bactériennes et des maladies cardiométaboliques.

La CRUN a également été un site d’essai majeur pour RTS,S et R21, deux vaccins contre le paludisme approuvés par l’Organisation mondiale de la santé pour une utilisation en Afrique et qui pourraient sauver des millions de vies. Tinto lui-même était étroitement impliqué dans le développement de R21, en collaboration avec des chercheurs de l’Université d’Oxford.

En 2023, Halidou Tinto a été désigné comme l’un des 10 principaux chercheurs de l’année par la revue scientifique Nature. Il est un modèle pour les scientifiques, prouvant que l’excellence en recherche clinique est possible même dans les circonstances les plus difficiles.

Source : Université KU Leuven