Le Groupe d’action rapide de surveillance et d’intervention (GARSI) et le Détachement de la Gendarmerie nationale à Toéni, dans la province du Sourou (Boucle du Mouhoun), sont en ordre de bataille afin de permettre aux populations de vivre dans la sérénité. Ils ont encore fait parler d’eux dans le mois de février 2025, en offrant aux populations un accès continu au réseau Moov et en réhabilitant une fontaine d’eau. “Au-delà de la lutte acharnée contre les groupes terroristes qui sévissent dans la zone, les unités opérationnelles prouvent à travers ces actions, leur ferme engagement pour le renforcement de la résilience et du bien-être des populations”, se réjouit la Gendarmerie nationale.
Selon les services de Gendarmerie, la commune de Toéni était dépourvue du signal du réseau Moov chaque soir à partir de 18 heures depuis plusieurs mois. “L’état défectueux des batteries sur les installations de l’antenne et l’inaccessibilité de la zone par les techniciens de la société de téléphonie mobile étaient les principales causes de cette panne aux conséquences énormes sur la population”, précise la Gendarmerie dans un communiqué.
Dans ce contexte, des Officiers de la Gendarmerie, notamment le Capitaine Zabsonré et le Lieutenant Sanon, décident de prendre langue avec les responsables du réseau Moov. Cela afin de trouver une solution pour le bonheur des populations. Pas de temps à perdre ! Des batteries neuves sont convoyées sur les lieux par les hommes des Lieutenants Zoromé et Gandema, à l’occasion de la relève de leurs collègues ayant passé un long séjour dans cette localité.
Dès leur arrivée dans la zone de déploiement, les gendarmes techniciens procèdent immédiatement à l’installation des nouvelles batteries. Ainsi, “depuis la date du 16 février 2025, la ville de Toéni dispose d’un signal du réseau Moov 24h/24”, se réjouit la Gendarmerie.
Dans la même dynamique, les gendarmes techniciens en opération poursuivent leur intervention sur la fontaine publique de la commune. Cette infrastructure vitale pour les populations était en panne depuis belle lurette. “Leur intervention sur la fontaine a connu un succès et l’eau potable jaillit à nouveau dans la ville de Toéni”. Nous sommes le 22 février 2025. Le GARSI et le détachement de gendarmerie de Toéni viennent de réaliser deux nouvelles prouesses. En effet, la réparation du pylône du réseau de télécommunication et de la pompe viennent s’ajouter à une longue liste d’activités sociales que ces Boys avaient précédemment menées.
En 2024, le GARSI et le Détachement de la Gendarmerie nationale à Toéni avaient décidé d’aider les populations à réaliser un jardin potager. Ce projet devenu par la suite réalité avait pour but de renforcer la résilience des populations, promouvoir l’autonomisation des femmes et “consolider les liens entre l’armée et les populations, garante d’une collaboration fructueuse”. Ce jardin a été, par la suite, légué aux femmes de la localité “pour gestion et exploitation”. Selon la Gendarmerie nationale, l’insécurité a fortement perturbé les moyens de subsistance des habitants de Toéni. Et c’est pour leur venir en aide qu’ elle a initié des travaux d’implantation d’un jardin.
La même année, des éléments du détachement de Gendarmerie et du GARSI de cette localité ont fait usage de leurs compétences en mécanique, pour remettre en état un moulin qui était hors service depuis cinq mois.
Autre prouesse : l’encadrement des élèves. Au début de la rentrée scolaire 2023-2024, en attendant l’arrivée d’un enseignant pour la classe de CM2 d’une école primaire de cette localité, deux gendarmes du GARSI ayant des compétences dans le domaine de l’enseignement, ont été désignés pour dispenser des cours.
Les 9 élèves de cette classe ont tous été admis à l’issue des épreuves du Certificat d’études primaires (CEP).
L’Adjudant-chef Kaboré Issé de la 30e promotion et le Maréchal Des Logis (MDL) Sawadogo Kayaba de la 45e promotion, tous du Groupe d’Action d’Intervention Rapide de la Gendarmerie (GARSI) de Toéni, ont reçu des décorations en 2024 pour avoir réalisé ce taux de 100 % à l’examen du Certificat d’Études Primaires (CEP).
“On luttait contre l’ignorance. On luttait contre le terrorisme parce que ces enfants peuvent un jour devenir des terroristes s’ils n’étaient pas encadrés et à travers leur réussite aussi, ils peuvent être des hommes de demain”, avait déclaré l’Adjudant-chef Issé Kaboré après sa décoration à Ouagadougou.
Lire aussi | CEP 2024/Province du Sourou : Des élèves encadrés par la Gendarmerie nationale réalisent un taux de succès de 100%
