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Burkina Faso/Procès Vincent Dabilgou : les avocats de Ousmane Sigué demande sa relaxe pure et simple

Me Daouda Sawadogo, membre du conseil de Ousmane Sigué, remet en cause les réquisitions du parquet. Pour lui, le parquet ne peut prouver les faits reprochés à son client. Le conseil demande donc sa relaxe pour infraction non constituée, « ou au pire, sa libération au bénéfice du doute ».

Le procureur a requis une peine d’emprisonnement de 7 ans dont 4 ans fermes et une amende de 25 millions de francs CFA contre Ousmane Sigué. Il est poursuivi pour les faits de complicité de détournement de deniers publics et enrichissement illicite. « Le parquet n’a pas tenu compte des circonstances de cette affaire. Il est allé sur ses propres émotions pour faire ses réquisitions », déclare Me Sawadogo. 

Pour le conseil de Ousmane Sigué, le parquet ne dispose d’aucune preuve pour l’inculper; il s’appuie sur la déclaration du prévenu Minata Coulibaly. Elle a déclaré avoir remis de l’argent à leur client. « Comment le parquet peut prendre pour argent comptant les propos d’un prévenu? », interroge-t-il. « Est-ce que Dame Coulibaly a-t-elle apporté la preuve qu’elle a remis de l’argent à Sigué? Est-ce qu’il y a une preuve qui le matérialise ? C’est elle seulement qui le dit et qui ne cite aucun témoin pour créditer ce qu’elle dit », poursuit-il.

« Sigué est agent de la DAF (…) Il a toujours servi sous les ordres de Séré. Il a été loyal à son patron et aujourd’hui, il est poursuivi comme étant l’homme à abattre », s’indigne le conseil au regard des faits de complicité de détournement de deniers publics. « On dit qu’il aurait empoché la somme de 23 millions FCFA. Comment se fait-il qu’on puisse convaincre votre juridiction que ce monsieur est allé donner un chèque et est revenu avec de l’argent ? Je suis choqué », scande un membre du conseil.

Après sa plaidoirie, le conseil demande la clémence du tribunal concernant son client. « Nous vous demandons de le relaxer purement et simplement pour infraction non constituée, au pire des cas au bénéfice du doute », plaide Me Sawadogo.

L’audience reprend le mardi 4 juillet au TGI Ouaga 1.

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