A la barre du TGI Ouaga 1, l’expert douanier a parlé d’une exportation de 8 tonnes de minerais par la société Iamgold Essakane SA vers les États-Unis, qu’elle a présentées comme des échantillons, mais qu’elle n’aurait pas déclaré à l’Etat burkinabè.
Selon la directrice-pays par intérim de Essakane, il s’agit “d’échantillons géologiques exportés dans le cadre d’un projet. Ça n’a rien à voir avec le charbon fin”.
“Le BUMIGEB qui a procédé à l’analyse de ces échantillons a conclu à une absence de valeur”, dit-elle avant d’ajouter que “ nous sommes mal à l’aise quand on dit que ces échantillons font partie des raisons pour lesquelles on nous poursuit”
Pour Me Pierre Yanogo, avocat de Iamgold Essakane SA, les échantillons exportés par la société ne font pas partie des motifs qui ont conduit à la poursuite contre la société. Il rappelle ainsi qu’“Essakane est poursuivi d’avoir en 2015, 2016, 2018 commis une fraude dans la commercialisation en trompant la qualité et la quantité d’or et d’argent contenus dans la cargaison de charbon fin”. Il demande donc à la juridiction de se tenir aux règles de droit.
En prenant la parole, Me Moumouni Kopiho demande à ce que “des gens plus qualifiés que l’expert douanier viennent donner des éléments de précision”.
Le président du tribunal relève qu’il a donné l’occasion à chaque partie d’amener un expert, il concède néanmoins une suspension de 30 minutes pour concertation avec les avocats.
A la reprise, Me Pierre Yanogo adresse une demande au tribunal. “Il faut que l’administration douanière soit là pour qu’on puisse lui poser des questions relatives aux rapports de l’expert douanier”, dit-il.
Le président du tribunal demande au ministère public d’œuvrer à la présence de l’administration douanière à l’audience de demain.
