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Burkina Faso : Première sortie publique de Ablassé Ouédraogo après son retour du front 

Le président du parti “Le Faso Autrement”, Ablassé Ouédraogo, est de retour du front. Il avait été réquisitionné, en novembre dernier, avec d’autres personnes, pour servir dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Il est de retour. Et il s’est d’ailleurs exprimé ce 9 mars via ses plateformes numériques.  

L’ancien ministre des Affaires étrangères et président du parti “Le Faso Autrement », Ablassé Ouédraogo, a quitté le « front ». Il y était depuis décembre 2023. Il est de retour à Ouagadougou.

“(…) Nous avons participé à la prière du vendredi 8 mars 2024 à la mosquée de la Trame d’accueil de Ouaga 2000 de retour du front le jeudi 7 mars 2024”, a-t-il indiqué ce samedi.

Dans l’image qui accompagne la publication, on aperçoit le leader politique assis sur un tapis de prière, solitaire.

Il figurait sur la liste d’une dizaine de personnes réquisitionnées pour le front en novembre dernier. Il était alors hors du pays.

À son retour fin décembre, il a été interpellé à son domicile et embarqué pour le front. Dans des images largement relayées sur les réseaux sociaux, on voit cet homme de 70 ans tenant une Kalachnikov auprès d’autres personnes réquisitionnées.

Ablassé Ouédraogo (milieu) tenant une arme de combat/@DR

Sa formation politique avait réagi concernant cette réquisition. “Le Faso Autrement” la considère comme “une sanction et une répression”.

Le parti conteste également la légitimité de cette réquisition, soulignant que le décret portant mobilisation générale du 19 avril 2023 spécifie clairement les catégories concernées, notamment “ les jeunes”.

“Nous considérons que si le régime du MPSR 2 a signé un ordre de réquisition pour enrôler le président du parti “Le Faso Autrement”, il ne s’agit ni plus ni moins que d’une sanction et d’une répression pour ses prises de position et ses analyses objectives et constructives sur la gouvernance et la situation nationale dans notre pays”, avait martelé le parti.

Il avait ainsi dénoncé une tentative d’étouffer les voix politiques, syndicales, journalistiques et civiles.

Certaines des personnes réquisitionnées ont fait recours à la justice. Le Tribunal administratif a ordonné, le 6 décembre dernier, la suspension des ordres de réquisitions pour le front de Rasmane Zinaba, Bassirou Badjo, tous membres du mouvement “Le Balai Citoyen” et Issaka Lingani, journaliste. Si ce dernier est parvenu à quitter le pays, les deux autres ont été par la suite arrêtés.

En plus de Ablassé Ouédraogo, le pharmacien Daouda Diallo, par ailleurs Secrétaire général du Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC), a rejoint son domicile le 8 mars. Il avait été également réquisitionné dans les mêmes conditions que Ablassé Ouédraogo.

Lire aussi | Arrestation de Dr Ablassé Ouédraogo : Son parti exige sa libération

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