Le gouvernement de Transition a dissout, ce 28 février, l’Unité spéciale d’intervention des Eaux et forêts (USI-EF). Cette décision fait suite à un “mouvement d’humeur d’une partie de l’unité, le 21 février dernier, à la Direction générale des Eaux et forêts”.
L’Unité spéciale été mandatée pour une opération de sécurisation dans la région des Hauts-Bassins. Des instructions lui ont été données, par la suite, afin qu’elle replie sur un autre site, dans la région du Centre-ouest. Selon le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, Roger Baro, elle a opposé “une fin de non-recevoir”. Elle a ainsi été sommée de regagner Ouagadougou.
“Une fois dans la capitale, elle a pris en otage le Directeur général des Eaux et forêts en empêchant toute sortie. Après moults tractations, l’Unité a été désarmée », confie le ministre Baro.
Il déplore des “faits très graves et inadmissibles, selon le règlement de discipline générale des Eaux et forêts”.
Le gouvernement a donc décidé de la dissolution de cette Unité. “Les 165 éléments qui sont rentrés en mouvement seront sanctionnés conformément aux textes”, prévient le ministre Barro.
L’Unité spéciale d’intervention des Eaux et forêts a été créée en 2023. Elle dispose d’un effectif de 250 éléments.
Surprise…
La dissolution de l’USI-EF intervient quelques jours après que le ministre de l’Environnement a vanté ses mérites. Le 15 février dernier, à l’occasion de l’évaluation de son contrat d’objectifs de l’année 2023, le ministre Baro a abordé le rôle de cette Unité dans la lutte contre le terrorisme.
Elle a effectué, dit-il, des sorties de terrain. “Nous avons mis en place trois cantonnements (Djikologo, Nasso et Samandeni). Ils sont dans des zones sensibles. Avec, pour objectif, de stabiliser ces zones. À Samandeni (Hauts-Bassins) par exemple, grâce à la présence du cantonnement, les travaux ont repris. Des attaques avaient précédemment ciblé des installations de ce barrage hydroélectrique”, avait-il expliqué. Il avait alors annoncé la mise en place prochaine de la base vie de l’Unité spéciale d’intervention des Eaux et forêts (USI-EF).
Ce projet devrait être effectif en 2024. Dans cette perspective, des conventions seront signées, avait annoncé le ministre Baro.
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