Burkina Faso : L’Union européenne appelle les autorités à “faire la lumière sur le massacre de Zaongo”

Dans une déclaration publiée ce 12 novembre, l’Union européenne (UE) appelle les autorités de la Transition à faire la lumière sur les circonstances d’une tuerie qui aurait été perpétrée à Zaongo, dans la région du Centre-nord et à déterminer les responsabilités.  

Près d’une centaine de civils, dont des femmes et des enfants, auraient été tués dans le village de Zaongo, une localité de la région du Centre-Nord, annonce l’Union européenne.

Elle « appelle les autorités de transition à faire toute la lumière sur les circonstances de cette tuerie afin d’en déterminer les responsabilités”.

L’UE réaffirme “sa pleine solidarité avec le peuple burkinabè, première victime de la dégradation continue de la situation sécuritaire dans le pays”.

Plusieurs sources ont en effet annoncé, le 6 novembre, la mort d’une centaine de civils à Zaongo.

Des femmes et des enfants feraient partie des victimes de ce présumé massacre.

Des images choquantes ont circulé faisant état de nourrissons, de femmes et d’enfants tués pendant l’attaque.

Près d’une semaine après le « drame », aucune source officielle n’a évoqué le sujet et un flou demeure sur l’identité des assaillants.

Certaines sources estiment que ce bilan est provisoire et que le nombre de personnes tuées pourrait être plus important.

Ce drame rappelle celui de Karma, dans la province du Yatenga, où 147 personnes au moins ont été tuées le 20 avril dernier selon des chiffres de l’ONG Amnesty International, dans des circonstances non encore élucidées.

Le 30 décembre 2022, 28 personnes ont également perdu la vie lors d’une attaque violente à Nouna, dans la Boucle du Mouhoun. Des accusations avaient été portées contre les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP). Comme pour le cas de Karma, une enquête avait été ouverte selon le gouvernement afin de situer les responsabilités. Pour le moment, les résultats des investigations ne sont pas connus.