Le Conseil des ministres a marqué son accord, ce 6 juillet, pour la nomination de Sébastien Jaunatre comme Consul général de France à Ouagadougou. Cette nomination intervient après des mesures particulières prises par le Burkina à l’encontre de la France.
La nomination de ce Consul général à Ouagadougou pourrait être une tentative pour le Burkina Faso de renouer ses liens de coopération avec la France, son ancien partenaire. Quelques mois après l’expulsion de l’ambassadeur de France au Burkina, Luc Hallade, le gouvernement burkinabè tend de nouveau la main à son partenaire français en acceptant la nomination de Sébastien Jaunatre.
La ministre chargée des affaires étrangères, Olivia Rouamba, avait déclaré dans un courrier adressé à Paris, en décembre 2022, que « Luc Hallade n’était pas un interlocuteur fiable« . Elle avait ainsi souhaité un changement d’interlocuteur. Les autorités de la transition avaient alors déclaré « persona non grata » le diplomate français. Malgré l’intervention de la Secrétaire d’État française, Chrysoula Zacharopoulou, qui avait souhaité un règlement par voie diplomatique de le situation de Luc Hallade, ce dernier a été rappelé à Paris pour « consultation ».
Cet accord intervient après la dénonciation par le Burkina, le 18 janvier dernier, de l’accord qui régit, depuis le 17 décembre 2018, la présence de militaires français sur le territoire burkinabè. Cette dénonciation s’est soldée par le départ des forces spéciales de l’opération Sabre, alors basées à Kamboinsin, un quartier périphérique de Ouagadougou.
Les autorités de la transition ont également dénoncé en mars 2023 un second accord. Il s’agit de l' »accord d’assistance militaire » signé le 24 avril 1961 avec la France. Il est relatif à la présence de soldats français au « pays des hommes intègres ». Le pays avait alors donné un délai d’un mois à la France pour le « retrait définitif de tous les personnels militaires français en service dans les administrations militaires burkinabè ».
