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Burkina Faso : « Le Niger a un problème de leadership » (Jean-Emmanuel Ouédraogo)

Le président nigérien, Mohamed Bazoum, a accordé, le 26 mai 2023, une interview à Jeune Afrique. Au cours de cette interview, il critique l’option du gouvernement burkinabè d’envoyer des VDP au front, car selon lui, « les groupes terroristes sont plus forts et plus aguerris que les armées nationales« . Dans une déclaration de presse le 27 mai, le porte-parole du gouvernement burkinabè, Jean-Emmanuel Ouédraogo, qualifie cette sortie du président nigérien de « malheureuse ».

« C’est vraiment malheureux dans un contexte qui est le nôtre qu’un chef d’Etat estime que des hordes de terroristes sont plus aguerris que nos armées. Et c’est d’autant plus malheureux quand nous savons que l’armée nigérienne est une vaillante armée », affirme le porte-parole du gouvernement, Jean-Emmanuel Ouédraogo.

Il déclare que le problème du « pays frère, le Niger » est un problème de leadership car « l’armée nigérienne est vaillante, de même que son peuple« . Cette armée est capable, dit-il, de relever par lui-même ce défi historique qui est de bouter hors de ses frontières le terrorisme.

Pour le porte-parole du gouvernement, les paroles du président nigérien sont « déplorables et sans fondement », car la dynamique de reconquête du territoire burkinabè est fondée sur « la participation globale de tous les Burkinabè« . Les forces de défense et de sécurité et les volontaires pour la défense et la patrie, « soutenus par le peuple dans son ensemble, sous le leadership du chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré », pourront relever le défi de ramener la paix au pays des hommes intègres.

« Nous allons reconquérir le territoire, nous allons ramener la paix par nous-mêmes « , déclare le porte-parole du gouvernement. Et il ajoute que « cette interview n’avait d’autres objectifs que de faire plaisir au pays d’origine de ces contingents déployés au Niger ».

Pour lutter efficacement contre le terrorisme qui sévit au Burkina Faso depuis 2015, le chef de l’État a lancé le recrutement de 50 000 volontaires pour la défense de la patrie. Selon l’article 2 de la loi instituant les volontaires pour la défense de la patrie, « le VDP est une personne physique de nationalité burkinabè, auxiliaire des Forces armées nationales (FAN) et des forces de sécurité intérieure (FSI) servant de façon volontaire les intérêts sécuritaires du village, de la commune ou de toute autre localité sur le territoire national, en vertu d’un contrat avec l’Etat ».

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