Le Conseil des ministres a décidé, ce 3 juillet, que l’hymne national, le Ditanyè, soit exécuté en langues nationales. Dans ce sens, 14 langues ont été sélectionnées. Cette décision concerne les ministères et institutions. Mais aussi les structures centrales, déconcentrées ou décentralisées, les structures éducatives et de formation.
“L’objectif est d’assurer la visibilité de nos langues nationales”, soutient le ministre en charge de la question, Jacques Sosthène Dingara. Cela permettra de renforcer la fibre patriotique en chaque Burkinabè. Dans le but de “co-construire l’État-Nation et un Burkina nouveau”, a-t-il déclaré. Et ainsi accompagner “la dynamique de reconquête du territoire national”. Elle devrait également permettre, selon l’Exécutif, de renforcer la cohésion sociale.
La Commission des langues nationales a ainsi supervisé la traduction et la mise en musique du Ditanyè dans 14 langues. Un planning a été établi et sera mis à la disposition de chaque ministère, institution, structure déconcentrée ou décentralisée. L’hymne national devrait ainsi être exécuté dans l’une des 14 langues lors de la montée des couleurs.
Les entités concernées sont appelées à “s’organiser en vue de la mise en application de la décision”. Dans cette dynamique de promotion des langues nationales, plusieurs mesures ont été prises par le gouvernement. Par exemple, la création d’une chaîne de télévision dénommée “RTB3”. Elle diffuse des contenus dans les 12 langues nationales les plus parlées au Burkina. Le compte rendu du Conseil hebdomadaire des ministres est également retranscrit en langues nationales.
Antoinette Tapsoba