La séance plénière de l’Assemblée législative de transition a porté, ce 2 juin, sur trois questions orales dont une sans débat. Cette dernière est relative à la réouverture du lycée Philippe Zinda Kaboré fermé sur décision du Conseil des ministres le 25 mai 2021. Le ministre de l’Éducation nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales a assuré que les travaux de réhabilitation vont bientôt démarrer et la réouverture du lycée pourrait intervenir à la rentrée scolaire 2024-2025.
Cette question orale est celle de la députée Angèle Tiendrebeogo Kalenzaga du groupe constitué de « parlementaires désignés par le chef de l’Etat ». Joseph André Ouédraogo, ministre chargé de l’éducation nationale a fait le point de l’état d’avancement des travaux de réhabilitation du lycée. Initialement prévu pour être réhabilité en lycée scientifique, le lycée Philippe Zinda Kaboré sera finalement un lycée classique moderne avec uniquement un second cycle à sa réouverture. La réadaptation a nécessité de nouvelles études architecturales. Ainsi, un nouveau rapport d’études architecturales a été validé en février 2022.
Le coût total de cette réhabilitation est de 8 898 547 259 de francs CFA. Les travaux de la première phase débuteront en début juin 2023 et prendront fin en décembre 2023. Se basant sur ces délais, le ministre estime la réouverture du plus grand lycée du Burkina à la rentrée scolaire 2024-2025. « Au regard de la fin des travaux de la première phase en décembre 2023 et du démarrage des travaux de la deuxième phase en janvier 2024, la réouverture du lycée pourrait intervenir à la rentrée scolaire 2024-2025 « , a-t-il estimé.
Pour accueillir les 3789 élèves affectés par la fermeture de cet établissement, plusieurs collèges d’enseignement général (CEG) se sont érigés en lycée. Au total, 1885 élèves se sont réinscrits dans les lycées réaménagés au niveau de la direction provinciale de l’enseignement post-primaire et secondaire dans la province du Kadiogo. Les autres, composés de 1764 élèves, sont des élèves en classe d’examen, des exclus, des abandons et ceux qui se sont inscrits sans passer par la commission.Le corps professoral et administratif a également été redéployé dans d’autres établissements de la province. Sur 234, seuls 197 personnes ont rempli les fiches leur permettant d’être réaffectées dans d’autres collèges et lycées.
La fermeture de cette école est intervenue après des actes de vandalisme de la part des élèves sur des infrastructures scolaires et sur le véhicule du proviseur à l’époque. Les affrontements du 17 mai 2021 ont fait réagir les autorités à l’époque qui, à l’issue d’un Conseil des ministres, ont décidé de la fermeture de l’établissement. « Le procès-verbal de constat établi par la Police nationale fait ressortir que du mobilier scolaire et administratif, des parties de bâtiments scolaires et administratifs, des documents administratifs et scolaires, des ordinateurs ainsi que le véhicule du proviseur ont été détruits », a rappelé Joseph André Ouédraogo.
